Jermaine Jackson, USA (partie 1 de 2)
Description: Le frère du célèbre chanteur Michael Jackson raconte sa conversion à l’islam. Partie 1.
- par Jermaine Jackson
- Publié le 31 Mar 2008
- Dernière mise à jour le 07 May 2008
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Quand et comment a débuté votre cheminement vers l’islam?
C’était en 1989 quand, avec ma sœur, j’ai fait une tournée dans quelques pays du Moyen-Orient. Durant notre séjour à Bahrain, nous avons été chaleureusement accueillis. J’y ai rencontré des enfants avec lesquels j’ai un peu bavardé; je leur posais des questions et ils me posaient à leur tour des questions innocentes. Au cours de ce bavardage, l’un d’eux m’a demandé quelle était ma religion. Je lui ai dit que j’étais chrétien, puis je les ai interrogés à mon tour sur leur religion. Une vague de sérénité les a submergés lorsqu’ils m’ont répondu en chœur : l’islam. Leur réponse enthousiaste m’a réellement remué. Puis, ils se sont mis à m’expliquer ce qu’est l’islam en me donnant des bribes d’informations, qu’ils m’expliquaient à leur façon. Le ton de leurs voix me disait à quel point ils étaient fiers de l’islam. C’est de cette façon que j’ai commencé à m’y intéresser.
C’est ainsi qu’un petit bavardage avec un groupe d’enfants m’amena à avoir, par la suite, de longues conversations sur l’islam avec des musulmans. Puis, une grande agitation s’empara de mon esprit. J’essayai, en vain, de me rassurer en me disant que rien ne s’était passé; mais à un certain moment, je ne fus plus en mesure de me cacher à moi-même qu’au fond de mon cœur, je m’étais bel et bien converti à l’islam. J’en parlai d’abord à mon ami Qunber Ali. Il m’emmena à Riyadh, la capitale de l’Arabie Saoudite. À ce moment-là, je n’en savais pas beaucoup sur l’islam. Mais là-bas, en compagnie d’une famille saoudienne, je me rendis à la Mecque pour faire une « oumrah » [un pèlerinage plus court que le grand pèlerinage appelé Hajj]. C’est là que, pour la première fois, je déclarai publiquement que je m’étais converti à l’islam.
Quels ont été vos sentiments après avoir déclaré publiquement votre conversion à l’islam?
Après avoir embrassé l’islam, je me suis senti comme si je venais de naître à nouveau. J’ai trouvé dans l’islam les réponses à ces questions qui étaient toujours demeurées sans réponse du temps où j’étais chrétien. Et c’est l’islam qui m’a apporté des réponses satisfaisantes aux questions relatives à la naissance de Jésus. C’était la première fois que j’étais entièrement convaincu de la vérité d’une religion. Je prie Dieu de faire en sorte que les membres de ma famille puissent eux aussi comprendre ces choses. Les membres de ma famille font partie des Témoins de Jéhovah, selon lesquels seules 144 000 personnes rencontreront les exigences pour entrer au Paradis. Pourquoi cela? Voilà qui est toujours demeuré un principe déroutant, pour moi. J’ai été surpris, aussi, d’apprendre que la Bible avait été compilée par autant de personnes différentes. Que dirait-on d’un homme qui compilerait un ouvrage qu’il attribuerait à Dieu, mais qui ne se conformerait pas lui-même tout à fait à cet ouvrage? Durant mon séjour en Arabie Saoudite, j’ai acheté une cassette du chanteur britannique devenu prêcheur musulman, Yusuf Islam (auparavant Cat Stevens). J’ai beaucoup appris en l’écoutant.
Et qu’est-il arrivé lorsque vous êtes retourné aux États-Unis, après votre conversion à l’islam?
Lorsque je suis retourné aux États-Unis, les médias américains ont orchestré une véritable propagande haineuse contre l’islam et les musulmans. Les ragots, à mon sujet, circulaient à toute vitesse et dans tous les milieux, ce qui m’ébranla passablement. Hollywood cherchait à tout prix à calomnier les musulmans, qui étaient régulièrement décrits comme des terroristes. L’islam et le christianisme ont plusieurs points en commun et le Coran présente Jésus comme un prophète vertueux. Je me demandais donc pourquoi l’Amérique chrétienne portait tant d’accusations sans fondement contre les musulmans.
Voilà qui me rendait morose. Je décidai donc que j’allais faire de mon mieux pour dissiper cette fausse image des musulmans qu’alimentaient les médias occidentaux. Je n’avais pas soupçonné que les médias réagiraient de façon aussi virulente à ma conversion à l’islam et qu’ils allaient en faire tout un cas. Ce faisant, ils allaient totalement à l’encontre de leur sacro-sainte liberté d’expression et de conscience qu’ils prêchent pourtant haut et fort. Alors, l’hypocrisie de la société américaine m’apparut soudainement.
L’islam dénoua plusieurs problèmes, pour moi. Je commençai à me percevoir comme un être humain à part entière, au sens littéral du terme. Après avoir embrassé l’islam, je sentis un changement profond s’opérer au fond de moi. Je me mis à éviter les choses que l’islam interdit, ce qui compliqua mes relations avec ma famille et affecta les liens que j’entretenais avec elle. Plus tard, je me mis à recevoir des lettres de menaces, ce qui intensifia l’inquiétude de ma famille.
Quel genre de menaces?
Et bien, ces gens me disaient qu’en entrant dans l’islam j’avais provoqué l’animosité de la société américaine et que je m’étais retiré à moi-même le droit de vivre parmi les gens, dans cette société. On me disait qu’on allait me rendre la vie impossible aux États-Unis, etc. Mais je dois dire que ma famille est assez ouverte d’esprit et qu’elle respecte les religions. C’est ainsi que nos parents nous ont élevés. Alors d’une façon générale, les Jackson sont capables d’entretenir des relations amicales avec des gens de presque toutes les religions. C’est probablement pour cela qu’ils m’ont toléré jusqu’à maintenant.
Quelle fut la réaction de votre frère Michael?
Avant de revenir aux États-Unis, j’ai acheté plusieurs livres en Arabie Saoudite. Mon frère Michael est venu me demander lui-même de lui prêter certains de ces livres. Avant cela, son opinion avait été influencée par la propagande médiatique américaine contre l’islam et les musulmans. Il n’était pas hostile envers l’islam, mais il n’était pas non plus favorablement disposé envers les musulmans. Mais après avoir lu ces livres, il a cessé de parler contre les musulmans. Peut-être, aussi, que le fait d’avoir un peu étudié l’islam a joué un rôle dans ses nouvelles relations d’affaires avec le monde musulman. Maintenant, il possède des parts égales avec le richissime prince saoudien Waleed bin Talal dans la compagnie multinationale de ce dernier.
On a dit de Michael Jackson qu’il détestait les musulmans, puis il y a eu des rumeurs selon lesquelles il s’était converti à l’islam. Quelle est la vérité?
Je peux vous affirmer qu’à ma connaissance, Michael n’a jamais tenu de propos dénigrants à l’endroit des musulmans. D’ailleurs, ses chansons contiennent pour la plupart un message d’amour envers les autres. Nos parents nous ont appris à aimer les autres. Seuls ceux qui ont un parti pris font circuler toutes sortes d’allégations à son sujet. Lorsqu’on voit ce que ma conversion a déclenché comme agitation, il n’est pas étonnant que l’on fasse subir le même sort à mon frère. Jusqu’à maintenant, les médias ne lui ont pas lancé de critiques trop acerbes, mais le fait qu’il se rapproche de l’islam risque de le rendre vulnérable à cet égard. Imaginez ce que ce serait s’il se convertissait réellement à l’islam.
Jermaine Jackson, USA (partie 2 de 2)
Description: Le frère du célèbre chanteur Michael Jackson raconte sa conversion à l’islam. Partie 2.
- par Jermaine Jackson
- Publié le 31 Mar 2008
- Dernière mise à jour le 20 Apr 2008
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Que pensent de vous les autres membres de votre famille?
Lorsque je suis retourné aux États-Unis, ma mère était déjà au courant de ma conversion à l’islam. Ma mère est une femme à la fois très religieuse et très bien éduquée. Quand je suis arrivé à la maison, elle ne m’a posé qu’une question : « As-tu pris cette décision sur un coup de tête, ou est-elle le résultat d’une longue et profonde réflexion? ». J’ai répondu : « J’ai pris cette décision après y avoir mûrement réfléchi. » Je dois dire que notre famille est connue pour être religieuse. Tout ce que nous possédons provient de la grâce de Dieu; nous devons donc Lui être reconnaissants, et c’est pourquoi nous participons activement à toutes sortes de campagnes de charité. Nous avons envoyé des médicaments dans des pays africains par avion spécial et durant la guerre de Bosnie, notre avion a participé aux secours humanitaires. Nous sommes sensibles à de telles choses parce que nous avons nous-mêmes vécu dans la pauvreté abjecte; nous avons déjà vécu dans un appartement qui ne faisait pas plus de quelques mètres carrés.
Avez-vous jamais discuté d’islam avec votre sœur Janet?
Comme pour les autres membres de ma famille, ma conversion à l’islam a été une grande surprise pour elle. Au début, elle était inquiète. Elle n’avait retenu qu’une chose : que les musulmans sont polygames et qu’ils ont plus de quatre femmes. Mais lorsque je lui ai expliqué cette permission accordée par l’islam dans le contexte de la société américaine actuelle, elle a semblé satisfaite de mon explication. C’est un fait que la promiscuité et l’infidélité sont très répandues dans les sociétés occidentales. Même s’ils sont mariés, beaucoup d’hommes vivent des relations extra-conjugales avec plusieurs femmes, et cela entraîne une dégradation morale dévastatrice dans notre société. L’islam protège le tissu social contre cette destruction.
D’un point de vue islamique, si un homme sent qu’il est amoureux d’une femme, il devrait l’honorer en rendant cette relation légale; autrement, il doit se satisfaire d’une seule épouse. Par ailleurs, l’islam a établi tant de conditions pour un deuxième mariage que je doute qu’un musulman dont le revenu est moyen puisse respecter ces conditions d’un point de vue financier. Il n’y a guère plus d’un pour cent de musulmans, dans le monde, qui ont plus d’une épouse. À mon avis, la femme, dans une société islamique, est comme une fleur protégée qui est à l’abri des regards pénétrants et indiscrets. Il me semble que les sociétés occidentales sont incapables d’apprécier cette sagesse et cette philosophie.
Quels sont vos sentiments spontanés lorsque vous pensez à la société musulmane en général?
Pour l’humanité en général, la société islamique est probablement l’endroit le plus sûr de cette planète. Prenez l’exemple des femmes. Beaucoup de femmes américaines s’habillent de telle façon à provoquer le désir des hommes. Mais c’est là une chose impensable dans une société islamique. Par ailleurs, les péchés et les vices omniprésents ont défiguré le tissu moral des sociétés occidentales. S’il reste un lieu sur cette terre où le côté humain des hommes est encore clairement palpable, ce n’est nulle part ailleurs que dans les sociétés islamiques. Un jour, le monde devra accepter cette réalité.
Quelle est votre véritable opinion des médias américains?
Les médias américains souffrent de contradiction avec eux-mêmes. Prenez l’exemple de Hollywood. Le statut d’un artiste y est mesuré sur le modèle de la voiture qu’il conduit, sur les restaurants qu’il fréquente, etc. Ce sont les médias qui élèvent les gens de l’état de poussière dans lequel ils étaient jusqu’aux cieux. Ils ne considèrent pas l’artiste en tant qu’être humain. Mais j’ai rencontré plusieurs artistes, au Moyen-Orient, et ils étaient très différents.
Prenez CNN : ils présentent certaines nouvelles avec tant d’exagération qu’on a l’impression que rien d’autre à part cette chose n’est arrivé dans le monde. Les feux de forêt en Floride, par exemple, ont été l’objet d’une si grande couverture médiatique que nous avions l’impression que la planète tout entière était la proie des flammes.
J’étais en Afrique lorsqu’une bombe a explosé à Oklahoma City. Immédiatement, les médias, sans détenir aucune preuve, se sont mis à laisser entendre que des musulmans étaient derrière cela, alors que peu après, il s’est avéré que le responsable était un chrétien! Cette attitude des médias américains n’est nulle autre que de l’ignorance obstinée.
Après être devenu musulman, avez-vous rencontré Muhammad Ali?
Muhammad Ali est un ami de notre famille. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises après avoir embrassé l’islam et il m’a aidé dans mon cheminement.
Avez-vous visité la mosquée Shah Faisal, à Los Angeles?
Oui, bien sûr. C’est une très belle mosquée. Je suis moi-même intéressé à construire une mosquée du même genre dans la région de Falise, car il n’y a aucune mosquée dans ce quartier de riches et la communauté musulmane locale n’a pas les moyens d’acquérir un terrain pour y construire une mosquée. Si Dieu le veut, je réaliserai ce projet.
Que pensez-vous des efforts déployés par l’Arabie Saoudite pour la cause de l’islam?
Il ne fait aucun doute que ce pays a généreusement financé la construction de mosquées. Mais les médias américains n’épargnent pas l’Arabie Saoudite, répandant toutes sortes de rumeurs étranges à son sujet. Avant de visiter l’Arabie, la toute première fois, je croyais que j’allais y trouver des maisons faites de boue et un système de communications des plus rudimentaires. Mais lorsque j’y suis arrivé, j’ai trouvé, à ma grande surprise, que culturellement, c’était probablement un des plus beaux pays du monde.
Qui vous a le plus influencé, islamiquement parlant?
Plusieurs personnes m’ont marqué, mais je reviens toujours au Coran, d’abord et avant tout, pour éviter de m’égarer en chemin. Mais il y a au sein de la communauté musulmane de nombreux érudits dont nous pouvons être fiers. Si Dieu le veut, j’espère pouvoir me rendre en Arabie Saoudite, avec ma famille, pour accomplir la Oumrah.
Est-ce que votre femme et vos enfants sont aussi musulmans?
J’ai sept fils et deux filles qui, comme moi, sont musulmans. Ma femme est encore entrain d’étudier l’islam et insiste pour se rendre en Arabie Saoudite. J’ai confiance qu’Allah la guidera bientôt vers l’islam, s’Il le veut. Que Dieu Tout-Puissant nous donne courage et persévérance afin que nous demeurions sur la voie de cette religion de vérité qu’est l’islam. (Ameen)
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