Histoire du Hajj

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Description: Comment le Hajj a été ramené à sa forme pure et initiale, telle que pratiquée par le prophète Abraham.

  • par missionislam.com
  • Publié le 08 Mar 2010
  • Dernière mise à jour le 14 Nov 2010
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A_History_of_the_Hajj_001.jpgLe terme « Hajj » signifie, littéralement, « sortir pour se rendre à un endroit ».  Du point de vue islamique, toutefois, il fait référence au pèlerinage annuel que font les musulmans à la Mecque avec l’intention d’y accomplir certains rituels religieux conformes à la méthode prescrite par le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).

Le Hajj et ses rites ont été ordonnés (par Dieu) pour la première fois à l’époque du prophète Abraham.  C’est d’ailleurs ce dernier qui fut chargé, par Dieu, de construire la Ka’aba – la Maison de Dieu – à la Mecque, avec son fils Ismaël.  Dieu a décrit la Ka’aba et sa construction en ces termes :

« (Rappelle-toi) quand Nous préparâmes l’emplacement de la Maison sacrée pour Abraham.  Nous lui dîmes : « Ne M’associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout, et pour ceux qui s’y inclinent et s’y prosternent. » (Coran 22:26)

Après avoir construit la Ka’aba, Abraham revenait chaque année à la Mecque afin d’y accomplir le Hajj et, après sa mort, cette pratique fut perpétuée par son fils.  Avec le temps, toutefois, la forme et l’objectif des rites du Hajj furent modifiés petit à petit.  Tandis que l’idolâtrie se propageait à travers l’Arabie, la Ka’aba perdait sa pureté et des idoles étaient disposées à l’intérieur.  Ses murs furent recouverts de poèmes et de peintures, dont une représentant Jésus et sa mère.  Au bout d’un certain temps, ce sont plus de 360 idoles qui prirent place autour de la Ka’aba. 

Durant la période de Hajj comme telle, l’ambiance autour de la Ka’aba rappelait celle d’un cirque.  Des hommes et des femmes tournaient autour du bâtiment complètement nus, soutenant qu’ils devaient se présenter à Dieu comme ils étaient à leur naissance.  Leurs prières étaient dépourvues de toute sincérité envers Dieu et ne se résumaient qu’à des tapements de mains et à des sifflements qu’accompagnait le son du cor.  Même l’appel au Hajj était dénaturé, car ils y avaient ajouté les paroles suivantes : « Nul n’est Ton associé sauf celui que Tu agrées; Tu es son Maître et le Maître de ce qu’il possède. »

À cette occasion, ils faisaient également des sacrifices au nom de Dieu, mais le sang des animaux sacrifiés était étalé sur les murs de la Ka’aba et leur chair était suspendue à des piliers entourant le bâtiment, car ils croyaient que Dieu exigeait le sang et la chair de ces animaux.

Les beuveries, l’adultère, de même que d’autres actes immoraux étaient répandus parmi les pèlerins et les concours de poésie qu’ils organisaient tenaient une place importante au sein du Hajj.  Lors de ces concours, les poètes louaient la bravoure et la splendeur des hommes de leur tribu et faisaient le récit amplement exagéré de la lâcheté et de l’avarice des autres tribus.  Les tribus se faisaient également compétition au niveau de la générosité : chacune amenait d’énormes chaudrons remplis de nourriture destinés aux pèlerins, dans l’unique but de faire parler d’elle et de son extrême générosité.

Les gens avaient donc totalement abandonné les enseignements de leur guide et ancêtre Abraham.  La Ka’aba, qu’il avait construite pour l’adoration exclusive de Dieu, avait été complètement désacralisée par les païens, et les rites qu’il avait établis, complètement dénaturés.  Cette triste situation persista durant près de deux mille cinq cents ans.  Puis, après cette longue période vint le moment où Dieu répondit à la prière d’Abraham :

« Seigneur !  Envoies parmi eux un messager qui sera un des leurs, qui leur récitera Tes révélations, leur enseignera le Livre et la sagesse, et les purifiera.  Certes, c’est Toi le Puissant, le Sage. » (Coran 2:129)

C’est alors que vint au monde un homme nommé Mohammed ibn Abdoullah (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) dans cette même ville où Abraham avait imploré Dieu des siècles auparavant.  Vingt-trois années durant, le prophète Mohammed prêcha le message du monothéisme – le même message prêché par tous les prophètes avant lui – et établit la loi de Dieu dans cette contrée.  Il n’épargna aucun effort pour faire triompher la parole de Dieu et sa victoire sur l’idolâtrie connut son apogée lorsqu’il détruisit toutes les idoles qui se trouvaient à l’intérieur et autour de la Ka’aba, laquelle redevint le centre universel de l’adoration exclusive de Dieu.

Non seulement débarrassa-t-il la Ka’aba de toutes ces fausses divinité, il rétablit également tous les rites du Hajj qui avaient été établis par Abraham, par la permission de Dieu.  Des injonctions furent révélées, dans le Coran, afin d’éliminer tous les faux rites qui étaient devenus très répandus durant l’ère pré-islamique.  Tous les actes indécents furent strictement bannis par ce verset coranique :

« Quiconque souhaite l’accomplir, [qu’il se rappelle alors] : point de rapports intimes ni d’insultes ni de disputes durant le pèlerinage. » (Coran 2:197)

On mit également un terme aux concours de poésie vantant les ancêtres des tribus et les succès de leurs hommes.  Dieu leur dit plutôt :

« Puis, quand vous avez terminé vos actes de dévotion, invoquez Dieu comme vous invoquiez vos pères, mais de façon plus ardente encore. » (Coran 2:200)

Les compétitions de générosité entre tribus furent également bannies.  Bien entendu, il fut toujours encouragé de nourrir les pèlerins, car cela se faisait déjà à l’époque d’Abraham; mais Dieu ordonna que le sacrifice d’animaux servant à nourrir les gens ne soit fait qu’en Son nom et qu’à la recherche de Sa satisfaction plutôt qu’avec l’intention de s’attirer une certaine gloire et de se voir loué par les gens.  Dieu dit :

« Prononcez donc sur eux le nom de Dieu lorsqu’ils sont prêts à être sacrifiés.  Puis, lorsqu’ils gisent sur le flanc, vous pouvez alors en manger et en nourrir le pauvre et le mendiant. » (Coran 22:36)

Quant à la pratique déplorable consistant à étaler le sang des animaux sacrifiés sur les murs de la Ka’aba et à suspendre leur chair sur des piliers, Dieu informa clairement les gens que :

« Ni leur chair ni leur sang ne parviennent à Dieu; seule votre piété Lui parvient. » (Coran 22:37)

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) mit également un terme à la pratique consistant à tourner autour de la Ka’aba complètement nu et l’argument que les païens avançaient pour justifier un tel rite fut réfuté par Dieu dans le Coran :

« Dis : « Qui a interdit les beaux habits que Dieu a conçus pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes choses dont Il vous a pourvus? » (Coran 7:32)

Une autre coutume qui fut abolie par le Coran fut celle de partir pour le Hajj sans prendre aucune provision pour le voyage.  Au cours de l’ère pré-islamique, certaines personnes qui prétendaient à la vertu voyageaient, pour se rendre au Hajj, sans apporter aucune provision et en mendiant tout au long du voyage, remettant leur sort entre les mains de Dieu.  Ils voyaient cette façon de faire comme un signe de grande piété démontrant la fermeté de leur foi en Dieu.  Mais Dieu révéla aux hommes qu’apporter suffisamment de provisions pour le voyage était une condition préalable pour accomplir le Hajj :

« Et faites des provisions (pour le voyage); la meilleure des provisions est la piété. » (Coran 2:197)

Toutes les pratiques pré-islamique fondées sur l’ignorance furent abolies et le Hajj redevint un événement basé sur la piété, la crainte de Dieu, la pureté, la simplicité et la sobriété.  Maintenant, lorsque les pèlerins arrivaient devant la Ka’aba, ils ne trouvaient plus ni cliques carnavalesques ni gamineries ni frivolité comme cela avait été le cas auparavant.  Ils y entendaient des invocations faites à Dieu à chaque pas, et chaque action, chaque sacrifice Lui étaient entièrement consacrés.  C’est un Hajj comme celui-là qui mérite le Paradis aux croyants.  Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« La rétribution pour un Hajj accepté (de Dieu) n’est rien de moins que le Paradis. »  (sahih al-Boukhari)

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