Dieu s’est-Il incarné en homme? (partie 1 de 5) : Une croyance innée en Dieu
Description: La croyance en un seul Dieu et Son adoration exclusive est innée chez chaque être humain.
- par Bilal Philips
- Publié le 05 Apr 2010
- Dernière mise à jour le 10 Feb 2013
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Depuis la nuit des temps, la grande majorité des êtres humains ont cru en Dieu. Chez les plus anciennes civilisations comme chez les premières sociétés modernes, des religions ayant Dieu comme principal objet d’adoration ont été à la base de la culture humaine. À travers l’histoire, le fait de nier l’existence de Dieu (athéisme) a toujours été le fait d’un petit nombre d’individus et ce, jusqu’à la montée du communisme, au 20e siècle. Même de nos jours, dans les sociétés laïques occidentales, où les scientifiques modernes, armés des théories darwiniennes, prétendent que Dieu est un produit de l’imagination collective, c’est une majorité de citoyens qui continue de croire en Dieu.
L’impressionnant ensemble de données archéologiques en faveur de l’existence de Dieu a amené certains anthropologues à conclure que la croyance en Dieu (déisme) doit être innée et non acquise. Bien que la grande majorité des spécialistes en sciences sociales laissent entendre le contraire, des découvertes scientifiques récentes appuient l’opinion selon laquelle la croyance est innée. Dans un article intitulé « God Spot is found in the brain » (Une zone liée à la croyance découverte dans le cerveau), le docteur Vilayanur Ramachandran, de l’Université de Californie, à San Diego, affirme que la croyance religieuse en Dieu est inscrite dans le cerveau.
Une zone liée à la croyance religieuse est découverte dans le cerveaupar Steve Connor Correspondant scientifique Des scientifiques croient avoir découvert, dans le cerveau, un « module lié à la croyance en Dieu » qui serait responsable de l’instinct naturel de l’homme à croire en Dieu. Une étude menée auprès d’épileptiques, qui sont connus pour vivre des expériences profondément spirituelles, a localisé un circuit nerveux à l’avant du cerveau qui semble devenir électriquement actif lorsque ces personnes se mettent à penser à Dieu. Ces scientifiques affirment que bien que cette recherche et ses conclusions soient encore au stade préliminaire, les premiers résultats suggèrent que le phénomène de la croyance religieuse est « inscrit » dans le cerveau. Les patients épileptiques qui souffrent d’attaques originant du lobe frontal du cerveau affirment vivre régulièrement des épisodes mystiques intenses et se sentir obsédés par la spiritualité religieuse. Une équipe de neurologues de l’Université de Californie, à San Diego, a laissé entendre que l’explication la plus fascinante serait que les attaques provoquent une surstimulation des nerfs dans une zone du cerveau surnommée le « module de Dieu ». « Peut-être y a-t-il, dans le lobe temporal, un mécanisme neural lié à la religion. Peut-être ce mécanisme a-t-il évolué afin d’imposer un certain ordre et une certaine stabilité, dans les sociétés », a rapporté l’équipe, au cours d’une conférence, la semaine dernière. Les résultats indiquent que le fait qu’une personne croie en une religion, ou en Dieu, pourrait dépendre d’à quel point cette partie de son cerveau est développée. Le docteur Vilayanur Ramachandran, qui dirige l’équipe de recherche, a fait savoir que l’étude comparait des patients épileptiques à des gens normaux et à un groupe de personnes affirmant être profondément religieuses. Des moniteurs électriques posés sur leur peau – le test habituel effectué pour mesurer l’activité du lobe temporal – ont démontré que les épileptiques et les gens profondément religieux ont eu une réaction similaire lorsqu’on leur a montré des mots faisant référence à la croyance spirituelle. Les scientifiques spécialisés dans l’évolution du cerveau humain ont suggéré que la croyance en Dieu, qui est un trait commun que l’on trouve chez toutes les sociétés humaines à travers le monde et ce, depuis la nuit des temps, est probablement inscrite dans les circuits complexes du cerveau comme adaptation « darwinienne » dont la raison d’être serait d’encourager la coopération entre individus. Si les résultats de cette recherche sont exacts et qu’un « module de Dieu » existe bel et bien, cela voudrait probablement dire que les gens athées possèdent un circuit neural différemment configuré. Un porte-parole de Richard Harries, l’archevêque d’Oxford, a laissé entendre que l’existence ou non d’un « module de Dieu » est une question qui doit intéresser les scientifiques et non les théologiens. « Mais il ne serait pas surprenant que Dieu nous ait créés avec une prédisposition physique à la croyance », a-t-il ajouté.[1] |
Malgré des preuves de plus en plus nombreuses démontrant que l’homme possède une « prédisposition physique à la croyance », le fait que le concept de Dieu ait grandement varié d’une société humaine à l’autre pousse certains penseurs, et même ceux qui croient en Dieu, à conclure que les religions sont l’œuvre de l’homme plutôt que celle de Dieu. Cependant, des études plus poussées révèlent la présence d’un lien théologique commun à toutes les religions. Ce lien est la croyance en un Être suprême parmi les nombreuses divinités, un fondement monothéiste que l’on retrouve même dans les systèmes religieux les plus panthéistes. Par exemple, le concept de Dieu que l’on retrouve dans l’hindouisme et qui se démarque des autres religions laisse entendre que les humains étaient monothéistes, à l’origine, et qu’ils sont devenus polythéistes à travers divers processus dégénératifs. Malgré ses nombreuses divinités et idoles, on retrouve dans l’hindouisme un Dieu suprême unique appelé Brahman.
De tout temps, la majorité des anthropologues ont conclu que la religion était passée par divers stades de polythéisme pour devenir monothéiste, ayant débuté avec l’adoration des forces de la nature par l’homme primitif pour ensuite passer au dithéisme, qui rassembla tous les pouvoirs surnaturels chez deux dieux principaux (un dieu du bien et un dieu du mal) puis, finalement, au monothéisme.
Donc, selon les anthropologues et les spécialistes des sciences sociales, la religion n’aurait pas d’origine divine, mais dériverait plutôt des superstitions de l’homme primitif, qui n’existaient que par son manque de connaissances scientifiques. Par conséquent, ces mêmes théoriciens croient que la science nous dévoilera bientôt tous les secrets de la nature, amenant les gens à ne plus utiliser la religion pour expliquer des phénomènes naturels et provoquant par le fait même l’extinction pure et simple des religions.
Mais la croyance innée de l’homme en un Être suprême semble soutenir le point de vue opposé, suggérant plutôt que l’homme a commencé par être monothéiste pour s’égarer, avec le temps, dans diverses formes de polythéisme. Cette position trouve appui dans le fait que la majorité les tribus prétendument primitives qui ont été « découvertes » professaient une croyance en un Être suprême. Peu importe à quel stade de leur développement religieux elles se trouvaient au moment où elles furent « découvertes », la plupart croyaient en un Être suprême régnant au-dessus de tous les autres dieux ou esprits. Le concept d’un Être suprême unique est donc présent au sein de la majorité des religions et constitue la preuve que les gens se sont éloignés du monothéisme en prêtant des attributs divins à certaines parties de la création qui, avec le temps, finirent par être considérées comme de secondes divinités et, dans certains cas, comme des intercesseurs entre l’homme et Dieu. Il demeure malgré tout qu’un Dieu suprême et unique, sous quelque forme que ce soit, se trouve au cœur de la grande majorité des religions.[2]
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