Qui sont les musulmans? (partie 1 de 2)
Description: Ils sont près d’un milliard, issus de toutes races, nationalités et cultures. Cet article vous explique qui sont les musulmans et quelle fut leur contribution au monde.
- par islamuncovered.com [Édité par Islamreligion.com]
- Publié le 07 Dec 2015
- Dernière mise à jour le 07 Feb 2016
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Les musulmans sont issus de toutes les races, nationalités et cultures à travers le globe. Ils parlent des langues variées, cuisinent des mets différents, s’habillent différemment et ont des coutumes diverses; même leur façon de pratiquer leur islam peut différer d’un endroit à l’autre. Pourtant, ce sont tous des musulmans.
Moins de 15% des musulmans vivent au sein du monde arabe; un cinquième se trouve en Afrique Sub-Saharienne et la plus imposante communauté musulmane au monde se trouve en Indonésie. Plusieurs parties de l’Asie et de l’Asie centrale sont musulmanes. Et d’importantes minorités habitent en Chine, en Inde, en Russie, en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.
Près d’un milliard de personnes, sur la planète, sont musulmanes, des cultivateurs de riz en Indonésie aux habitants du désert africain, des travailleurs dans les gratte-ciels de New York aux bédouins vivant dans des tentes en Arabie.
Comment l’expansion de l’islam a-t-elle influencé le monde?
La communauté musulmane continua de s’étendre après le décès du prophète Mohammed. En quelques décennies, de nombreuses personnes, à travers trois continents (l’Afrique, l’Asie et l’Europe) choisirent l’islam comme mode de vie.
L’une des raisons de l’expansion rapide et pacifique de l’islam est la pureté de sa doctrine – l’islam invite à l’adoration d’un Dieu unique. Cela, associé aux concepts islamiques d’égalité, de justice et de liberté, contribua à créer une communauté musulmane unie et pacifique. Les gens étaient tout à fait libres de voyager de l’Espagne à la Chine, sans aucune crainte et sans être arrêtés aux frontières.
De nombreux érudits musulmans voyagèrent dans ces pays en quête de connaissances. Ils traduisirent, en langue arabe, de très nombreux ouvrages de sciences et de philosophie à partir du grec, du syriaque (langue des chrétiens érudits d’Orient), du pehlevi (langue d’érudition de la Perse préislamique) et du sanskrit (ancienne langue indienne). C’est ainsi que l’arabe devint, à l’époque, la langue d’érudition la plus répandue et des gens voyagèrent des quatre coins du globe pour venir étudier dans une des nombreuses universités islamiques.
Vers l’an 850, la plupart des travaux scientifiques et philosophiques d’Aristote, une grande partie de Platon et de l’école pythagoricienne, de même que les grands travaux d’astronomie, de mathématiques et de médecine grecs (tels l’Almageste de Ptolémée, les Éléments d’Euclide et les travaux d’Hippocrate et de Galien) étaient tous traduits en arabe. Durant les 700 années qui suivirent, l’arabe devint la langue scientifique la plus utilisée et le dépositaire des sagesses et des sciences de l’Antiquité.
L’œuvre des érudits musulmans dépassa largement la traduction et la préservation de connaissances anciennes. Ces érudits apportèrent à l’ancien héritage leurs propres avancées scientifiques, qui furent à la source même de la Renaissance en Europe.
Les musulmans excellèrent en art, en architecture, en astronomie, en géographie, en histoire, en langues, en littérature, en médecine, en mathématiques et en physique. De nombreux développements au niveau des mathématiques (l’algèbre, les chiffres arabes et le concept du zéro – indispensable à l’avancement des mathématiques) furent élaborés par des érudits musulmans, qui les partagèrent avec l’Europe médiévale. Les musulmans inventèrent des instruments sophistiqués qui rendirent possibles, plus tard, les voyages de découvertes des Européens : l’astrolabe, le quadrant et les cartes de navigation détaillées.
La contribution musulmane aux sciences
Astronomie
Les musulmans ont toujours eu un intérêt particulier pour l’astronomie. La lune et le soleil occupent tous deux une grande importance dans la vie quotidienne des musulmans. C’est par la lune qu’ils déterminent la fin et le début de chaque mois du calendrier lunaire. Et c’est par les diverses positions du soleil qu’ils déterminent les heures de prières et les heures de jeûne et de rupture du jeûne.
Le Coran contient diverses références à l’astronomie :
« [Il est le] Créateur des cieux et de la terre… » (Coran 6:101)
« C’est Lui qui a créé la nuit et le jour. Et Il a créé le soleil et la lune, qui se déplacent chacun sur sa propre orbite. » (Coran 21:33)
« Le ciel, Nous l’avons édifié par Notre puissance, et c’est Nous qui l’étendons [constamment]. » (Coran 51:47)
Ces références et l’encouragement à approfondir ses connaissances ont inspiré les premiers érudits musulmans à étudier le ciel. Ils intégrèrent certains travaux des Indiens, des Persans et des Grecs dans une nouvelle synthèse. L’Almageste de Ptolémée fut traduit, étudié et critiqué. De nombreuses autres étoiles furent découvertes et on leur donna des noms arabes : Algol, Deneb, Betelgeuse, Rigel, Aldebaran. Des tables astronomiques furent compilées, dont les tables de Tolède, qui furent utilisées par Copernic, Tycho Brahe et Kepler. Ils compilèrent également des almanachs (qui est un terme arabe). D’autres mots arabes que l’on retrouve dans le domaine scientifique sont zénith, nadir, albédo et azimut.
Les astronomes musulmans furent les premiers à fonder des observatoires, comme celui qui fut érigé à Mégare, et ils inventèrent des instruments tels le quadrant et l’astrolabe, qui permirent des avancées non seulement en astronomie, mais aussi en navigation.
QUI SONT LES MUSULMANS? (PARTIE 2 DE 2)
Description: Ils sont près d’un milliard, issus de toutes races, nationalités et cultures – suite de la contribution des musulmans aux sciences.
- par islamuncovered.com
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Géographie
Les érudits musulmans s’intéressèrent également à la géographie. En fait, cet intérêt s’éveilla par le Coran, qui encourage les gens à voyager sur terre afin de découvrir les signes de Dieu qui l’habitent. Aussi, les musulmans, à l’époque, avaient pour habitude d’entreprendre de longs voyages avec des caravanes commerciales afin d’aller vendre leurs marchandises dans d’autres pays. Ils voyageaient également pour aller accomplir le Hajj et pour aller enseigner leur religion. Le très étendu empire musulman permit aux érudits de compiler de nombreuses données géographiques et climatiques, de l’Atlantique jusqu’au Pacifique.
Parmi les noms les plus connus, dans le domaine de la géographie, on compte Ibn Khaldoun et Ibn Batouta, connus pour les comptes-rendus qu’ils rédigèrent et qui portaient sur leurs vastes explorations.
En 1166, Al-Idrisi, cet érudit musulman bien connu qui œuvra à la cour de Sicile, dessina des cartes très précises, incluant une mappemonde sur laquelle figuraient tous les continents, de même que leurs montagnes, leurs rivières et leurs villes les plus connues. Al-Mouqdishi fut le premier géographe à dessiner des mappemondes en couleur.
Par ailleurs, c’est avec l’aide de navigateurs musulmans et de leurs inventions que Magellan fut en mesure de traverser le Cap de Bonne Espérance. Aussi, De Gama et Colomb avaient fait monter des navigateurs musulmans à bord de leurs navires respectifs.
Humanité
Chercher à approfondir ses connaissances est obligatoire, en islam, autant pour les femmes que pour les hommes. Les deux sources principales de l’islam (le Coran et la sounnah (hadiths)) encouragent les musulmans à acquérir le savoir, car c’est le meilleur moyen de connaître Allah (Dieu), d’apprécier Sa création et d’être reconnaissant envers Lui. C’est pourquoi les musulmans de l’époque du Prophète étudiaient beaucoup, à la fois des textes religieux et non-religieux, et qu’ils furent à la source d’une grande civilisation florissante. Les années et les siècles qui suivirent virent l’apparition de nombreuses universités islamiques : Al-Zaytounah, à Tunis, et Al-Azhar, au Caire, datent de plus de 1000 ans et sont les plus anciennes universités existantes au monde. Elles servirent d’ailleurs de modèle aux premières universités européennes, telles celles de Bologne, d’Heidelberg et de la Sorbonne. Même la fameuse cape et le fameux chapeau de graduation trouvent leur origine à Al-Azhar.
Mathématiques
Il est intéressant de noter à quel point le Coran encourage les gens à étudier et à explorer l’univers qui les entoure. Par exemple, ce verset qui dit :
« Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que [ce Coran] est la vérité. » (Coran 41:53)
Les musulmans ont inventé le symbole du zéro et ont organisé les nombres en système décimal (base 10). De plus, ils ont inventé le symbole exprimant une quantité inconnue, à savoir le x.
Le premier grand mathématicien musulman, Al-Khawarizmi, inventa l’algèbre (al-jabr), qui fut plus tard développée par d’autres, dont Omar Khayyam. Traduits en latin, les ouvrages d’Al-Khawarizmi firent connaître à l’Europe (par l’intermédiaire de l’Espagne) les chiffres arabes et certains concepts mathématiques. Le terme « algorithme » provient de la traduction latine de l’un de ses ouvrages.
Les mathématiciens musulmans excellèrent également en géométrie, comme on peut le constater dans leurs arts graphiques, et ce fut le grand Al-Birouni (qui excellait également dans les domaines de l’histoire naturelle, de la géologie et de la minéralogie) qui fit de la trigonométrie une branche distincte des mathématiques.
Médecine
L’islam accorde un grand respect au corps humain en tant que création d’Allah (Dieu). Ses fonctions, l’art de le garder en santé, de prévenir les maladies et de les guérir, tout cela a toujours été d’un grand intérêt pour les musulmans.
Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :
« Dieu n’a créé aucune maladie sans créer également son remède, sauf pour la vieillesse. Quand l’antidote est appliqué, le patient recouvre la santé par la permission de Dieu. »
Ces paroles servirent de motivation pour les scientifiques musulmans, qui accordèrent une attention particulière à la santé publique. Le premier hôpital fut érigé à Bagdad en 706 de notre ère. Les musulmans firent également de certaines caravanes des hôpitaux itinérants.
Al-Razi (mort en 932), connu en Occident sous le nom de Rhazès, fut un des plus grands médecins et scientifiques du Moyen-Âge. Il mit l’emphase sur l’observation empirique et sur la médecine clinique et on le connaissait pour la justesse de ses diagnostiques. Il rédigea également un traité sur l’hygiène en milieu hospitalier. Khalaf Aboul-Qasim Al-Zahrawi fut, pour sa part, un célèbre chirurgien du 11e siècle, connu, en Europe, pour son ouvrage intitulé Concessio (Kitab al-Tasrif).
Ibn Sina (mort en 1037), mieux connu, en Occident, sous le nom d’Avicenne fut sans doute l’un des plus grands médecins d’avant l’ère moderne. Son fameux ouvrage Al-Qanoun fi al-Tibb fut un manuel répandu et très utilisé, durant plus de 700 ans, même en Europe. Ibn Sina rédigea également un traité de pharmacologie, Kitab al-Shifa (Le livre de guérison).
Plusieurs grandes villes du monde islamique abritaient d’excellents hôpitaux, plusieurs spécialisés en diverses maladies, comme les maladies psychiatriques. Les Ottomans étaient particulièrement connus pour leur construction d’hôpitaux, dans lesquels un haut niveau d’hygiène était maintenu.
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