Aisha, États-Unis (partie 1 de 2)
Description: L’histoire de la conversion à l’islam d’une jeune fille de 12 ans. Partie 1 : vers l’âge de 9 ans, elle est fascinée par le mode de vie de ses voisins musulmans.
- par Aisha
- Publié le 27 Jul 2015
- Dernière mise à jour le 02 Aug 2018
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Voici mon histoire
Alors que je suis assise ici, me remémorant mon histoire, des larmes coulent sur mes joues. Tellement de petites choses se sont produites, par la grâce de Dieu, et, ensemble, elles ont fait en sorte que je décide d’embrasser l’islam. J’ai appris que lorsque les gens disent non, je dois dire oui; que lorsqu’ils me fixent du regard, je dois marcher avec fierté; et que lorsqu’ils parlent de moi, je dois penser à Dieu. J’espère que mon histoire servira d’inspiration à quiconque souhaite se convertir à l’islam.
Au tout début
La première fois que je me souviens avoir vu des musulmans est lorsqu’une famille de musulmans emménagea en face de chez nous. Ma mère les appelait « nos voisins musulmans ». Les femmes portaient un foulard sur leur tête et ma mère me dit que cela s’appelait une « burqa ». Je les observais, je les voyais partir à vélo, quitter pour un pique-nique ou encore tenir des réunions familiales. Je les entendais rire et je me prenais à souhaiter être à leur place. J’appris bientôt que l’une de leurs filles était en même année scolaire que moi. Au retour des classes, en quatrième année, je devins amie avec elle et elle se joignit à notre groupe. Nous ne parlions jamais de religion; je supposais que son hijab constituait un aspect important de sa religion et que si elle ne le portait pas, elle en serait expulsée. Je veux dire, pour quelle autre raison l’aurait-elle porté si ce n’était sous cette menace, n’est-ce pas? Nous parlions d’autres sujets, comme l’école, les amies et ce que nous avions l’intention de faire durant le weekend.
C’est vers cette époque que je commençai à penser plus sérieusement à ma propre religion. Ma mère était catholique et mon père, juif; ils m’avaient toujours dit que je serais libre de choisir ma religion lorsque je serais grande. À cette époque, je me disais que j’allais devenir juive simplement parce que la plupart des membres de ma famille élargie étaient juifs et que j’allais au temple plus souvent qu’à l’église. Je ne pensais pas souvent à Dieu et je n’étais même pas certaine d’y croire. Mes parents m’avaient élevée dans le respect des autres religions et cultures. Malgré tout, ils donnaient toujours l’impression de se croire meilleurs que les autres. Tout au fond, mon souhait le plus cher était de faire partie d’une grande famille dont tous les membres partageaient les mêmes traditions. Je souhaitais être comme mes voisins musulmans, qui mangeaient des trucs délicieux et qui semblaient si unis. Ils savaient rire sans froisser les autres. Lorsque j’allais chez eux, ils semblaient aller ensemble comme les pièces d’un casse-tête. La mère était bonne et gentille, tandis que le père était un peu idiot, mais ferme. Les quatre enfants avaient des personnalités différentes, mais agréables, que je leur enviais.
Je n’aimais pas être « occidentale ». Je reprochais aux autres d’être étroits d’esprit, mais au fond, j’étais pareille. Je me demandais si j’avais vraiment 9 ans, à l’époque. Souffrais-je d’un quelconque désordre mental? Les jeunes de mon âge jouaient à la poupée ou se réunissaient pour jouer ensemble. Mais, de mon côté, j’avais l’impression d’être déjà une vieille dame. Les gens me disaient que j’étais différente, mais je ne comprenais pas ce qu’ils entendaient par là.
Les années suivantes
Ma quatrième et ma cinquième années se déroulèrent sans encombre. J’obtenais de très bons résultats et j’avais quelques amies proches. Je ne pensais pas à la religion et je développai un intérêt pour la philosophie. Je devins petit à petit une personne que je ne reconnaissais pas, excitée au sujet de Noël et de mon anniversaire parce que j’y recevais des cadeaux et me chamaillant avec mes amies parce que je désapprouvais les autres personnes qu’elles fréquentaient. Je mangeais tout ce que je voulais et mes parents ne se souciaient pas trop de mon mode de vie, tant que je demeurais, extérieurement, leur petite fille parfaite. Au fond de moi-même, toutefois, je me sentais perdue. Je ressentais un vide que je ne savais comment combler et j’avais du mal à imaginer ma vie future.
Je passai en sixième année et me fit de nouvelles amies au collège. Comme seules deux filles provenaient de mon ancienne école, je devins proche d’elles. L’une d’elles était celle qui vivait en face de chez moi, Housna (nom fictif). J’allai plus souvent chez elle et réalisai à quel point sa foi était forte. Je me sentais bien parmi les membres de sa famille et, chaque jour, après l’école, nous passions des heures à discuter. On aurait dit qu’un puissant aimant nous soudait l’une à l’autre. Elle était originaire du Pakistan et sa culture m’intéressait beaucoup, car elle était si différente de la mienne. Quand je la regardais prier le maghreb (prière du coucher du soleil), j’avais la conviction, dans mon cœur, que j’allais un jour devenir musulmane.
À ce moment, je commençai à m’éloigner de mes autres amies et cessai de porter des vêtements trop courts. Je n’en avais pas tout à fait conscience, mais je pensais de plus en plus souvent à Dieu et me surprenais à marchander avec Lui. Si je fais mon lit chaque jour, peux-Tu faire en sorte que ma mère soit plus gentille avec moi? Si je termine mes devoirs, feras-Tu en sorte de me faire mieux jouer du piano? Si j’obtiens 100% à ce test, peux-Tu faire en sorte que j’obtienne une bonne note lors de mon évaluation de lecture?
Aisha, États-Unis (partie 2 de 2)
Description: L’histoire de la conversion à l’islam d’une jeune fille de 12 ans. Partie 2 : sa sincérité et ses prières l’amènent à se convertir à l’islam.
- par Aisha
- Publié le 03 Aug 2015
- Dernière mise à jour le 02 Aug 2018
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- Lus: 9,610
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Un jour, je trouvai un livre, à la bibliothèque, intitulé « The Faith Club » (Le groupe de foi), de Ranya Idliby, Suzanne Oliver et Priscilla Warner. Il racontait l’histoire de trois personnes, une juive, une chrétienne et une musulmane, qui s’étaient réunies pour discuter religion. Je le fis lire à mon amie Housna et nous décidâmes de fonder notre propre groupe de foi. Cela me permit d’entendre Housna s’exprimer sur plusieurs sujets, dont le hijab, septembre 2001 et Dieu Lui-même. Dès le départ, je lui dis clairement que je n’avais aucun problème avec ma religion et que je ne souhaitais pas en changer.
Quelques mois après que nous eûmes fondé notre groupe de foi, nous nous en désintéressâmes légèrement, ce qui fit que je ne pensai plus à Dieu aussi souvent. Pourtant, quelques semaines plus tard, je me regardai dans le miroir et je me demandai pourquoi je n’avais pas beaucoup d’amies, pourquoi je ne me maquillais pas, comme les autres, et pourquoi je m’intéressais à la religion, contrairement aux autres. Dieu, montre-moi la voie… Je ne sais trop que faire, que je priais. Je veux avoir une religion, j’aimerais tellement avoir en Toi une foi inébranlable. Le jour même, Housna m’envoya un email m’invitant à embrasser l’islam. Je lui répondis que j’étais heureuse dans ma religion, mais que je ne pouvais me défendre d’être totalement fascinée par la sienne. Je ne me doutais guère de ce qui allait arriver par la suite.
J’empruntai divers livres sur l’islam, à la bibliothèque, et cessai de lire des livres insignifiants. Je passai des heures, sur l’ordinateur, à faire des recherches sur l’islam. Je regardais des vidéos sur Youtube et je souhaitais être comme les sœurs qui étaient décrites dans ces discours. Je me mis à considérer plus que ma seule apparence et me sondai, tout au fond, afin de bien comprendre mes sentiments. J’acceptai l’idée qu’il n’y a qu’un seul Dieu, qu’il ne peut y avoir qu’un seul Dieu. Je trouvai sensée l’idée voulant que Jésus (paix sur lui) n’eût été rien de plus qu’un prophète de Dieu (l’un des plus importants, en fait). Pourquoi Dieu serait-Il descendu sur terre pour se faire tuer? Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) devint une grande inspiration, pour moi, car il était lui-même converti, de même que ses compagnons. Il pratiquait sa religion à la perfection, comme je souhaitais la pratiquer, un jour. Je me sentis même des affinités avec Moïse (paix sur lui), car je fuyais de plus en plus les gens qui souhaitaient que je leur ressemble, tout en développant ma propre personnalité.
Je découvris peu à peu ma véritable identité et je devins la personne indépendante que j’avais toujours souhaité être. À l’âge de 12 ans, je savais enfin ce que je voulais, alhamdoulillah (gloire à Dieu)! Je n’avais pas beaucoup d’amies, mais j’avais toujours Housna, avec qui je pouvais parler. Je fis par la suite connaissance d’autres musulmanes, avec lesquelles je pouvais communiquer. J’adorais discuter avec elles et je réalisai, à travers nos conversations, à quel point je souhaitais me convertir à l’islam; non pas dans quelques années ni dans quelques mois, mais tout de suite, sans délai.
Toutes les converties à qui je parlai m’avouèrent avoir attendu des années avant de se décider. Mais, personnellement, je ne voyais pas la nécessité d’attendre. J’avouai donc à mes parents mon intérêt pour l’islam.
Chaque fois que j’étais seule, à la maison, je mettais un hijab et vaquais à mes occupations en le gardant sur ma tête. J’écoutais la récitation du Coran et lisait sa traduction anglaise. Puis, vint le congé du printemps, à l’école. Mes amies voulaient me voir me convertir. Je voulais me convertir. Je demandai à Dieu : « Ô Allah, Dieu, envoie-moi un signe. Envoie-moi un signe signifiant que je devrais me convertir! » Le signe vint. Ce signe, c’était moi-même. C’était la somme de tout ce que j’avais appris, c’était à quel point tout se déroulait parfaitement, pour moi, et à quel point j’aimais Allah et l’islam. C’était toutes mes amies, musulmanes et non-musulmanes, les livres que j’avais lus, de même que le Coran. Tous ces signes étaient là, devant moi, mais ce n’est qu’à ce moment que je le réalisai et je me lançai sur mon lit en pleurant. Je sanglotai et compris que je devais ignorer l’opinion des autres, de mes amies, et me concentrer sur ce qu’Allah pensait de moi. Je savais qu’Il souhaitait me voir me convertir et c’est ce que je fis.
Enfin
La vie continua. Je continuai d’aller à l’école et de vaquer à mes occupations. La seule chose qui était différente était que je savais, au fond de moi, que j’étais musulmane. Je m’étais convertie sans trompettes ni tambours et j’avais tout de suite commencé à prier cinq fois par jour, certains jours avec moins de ferveur et d’autres, avec beaucoup de foi dans mon cœur. Ma foi vacillait parfois; il m’arrivait de me dire que je n’aurais peut-être pas dû me convertir, puis je me ravisais et pensais que c’était la meilleure décision que j’avais jamais prise. Au début, je n’en soufflai mot ni à mes parents ni à mes amies, ce qui me donna l’occasion d’aller à la mosquée sans que personne ne le sache. Cela me permit de me rapprocher d’Allah et de raffermir ma foi, afin de rassembler le courage de l’annoncer à mon entourage.
Ma vie a maintenant un sens. Je suis en paix avec moi-même, je place toute ma confiance en Allah et je sais que si je perds des choses ou des gens que j’aime, dans cette voie, cela me sera rendu au centuple à un moment ou l’autre. Je suis libre. Je ne suis plus une simple « occidentale ». J’ai cessé de me soucier de ce que disent les autres et je choisis plutôt d’écouter mon cœur.
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