L’athéisme (partie 1 de 2) : Nier l’indéniable
Description: Même si une personne nie l’existence de Dieu, dans le fond de son cœur, elle ne peut totalement nier Sa présence.
- par Laurence B. Brown, MD
- Publié le 25 Apr 2011
- Dernière mise à jour le 08 Nov 2015
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« La plus grande tragédie de la vie est de perdre Dieu et qu’Il ne nous manque pas. »
--F.W. Norwood
Les athées soutiennent ne pas reconnaître l’existence de Dieu. Mais certains chrétiens, et tous les musulmans, croient qu’à certains moments de sa vie, même l’athée endurci admet Sa présence. La conscience de Dieu, innée mais ignorée, refait typiquement surface, chez l’athée, en période de stress intense ou de violente émotion, tel qu’illustré par cette citation de la Seconde Guerre Mondiale : « Il n’y a pas d’athées dans une tranchée. »[1]
Incontestablement, il existe des moments – que ce soit durant l’agonie d’une longue maladie, durant les instants interminables d’une violente et humiliante agression, ou durant la fraction de seconde où l’on voit arriver, inéluctablement, l’impact d’un accident de voiture – où n’importe qui reconnaît la fragilité humaine et l’absence de contrôle de l’être humain sur son destin. Qui d’autre que son Créateur la personne appelle-t-elle à l’aide, en de telles circonstances? De tels moments de désespoir devraient rappeler à chaque être humain, du savant religieux à l’athée déclaré, que l’homme est dépendant d’une réalité infiniment plus grande que la petite personne qu’il est. Une réalité au savoir, au pouvoir, à la volonté, à la majesté et à la gloire infiniment plus grands.
Dans de tels moments de détresse, quand tous les efforts humains ont échoué et que rien de ce qui n’existe, au niveau matériel, ne peut être envisagé pour procurer un secours ou un réconfort, vers qui donc une personne se tourne-t-elle instinctivement? Dans de tels moments d’affliction, combien d’invocations, sous l’effet du stress, sont-elles faites à Dieu, avec maintes promesses de fidélité future? Et combien de ces promesses sont respectées, une fois l’épreuve disparue?
Il ne fait aucun doute que la plus grande de toutes les épreuves sera celle du Jour du Jugement. Quel malheur pour la personne qui se trouvera, par la force des choses, obligée de reconnaître, pour la première fois, en ce jour, l’existence de Dieu! La poétesse anglaise Elizabeth Barrett Browning a écrit sur l’ironie du cri de détresse de l’homme dans The Cry of the Human :
« Et les lèvres disent : « Dieu, aies pitié »
Elles qui n’ont jamais dit : « Ô Dieu, gloire à Toi. »
L’athée réfléchi, au cœur rempli de scepticisme, mais craintif devant la possibilité de l’existence de Dieu et du Jour du Jugement, voudra peut-être considérer la « prière du sceptique » :
« Ô Seigneur – s’il y a un Seigneur,
Sauve mon âme – si j’ai une âme. »[2]
Lorsque le scepticisme d’un athée l’empêche de croire, comment peut-il se tromper en récitant cette prière? S’il demeure incroyant, sa position ne pourra empirer; s’il se met à croire après avoir sincèrement invoqué Dieu, Thomas Jefferson a ceci à lui dire :
« Si vous trouvez des raisons de croire en l’existence de Dieu, la conscience de vivre sous Son regard et le fait de savoir qu’Il est satisfait de vous sera une grande motivation supplémentaire; s’il existe une vie future, l’espoir d’une existence heureuse fera croître votre envie de la mériter... »[3]
Si une personne ne voit pas la preuve de l’existence de Dieu dans la splendeur de Sa création, il lui est conseillé de regarder à nouveau. Comme l’a déjà dit Francis Bacon : « Je croirais à toutes les fables des légendes, et au Talmud, et au Coran, plutôt que de croire qu’il n’y a pas d’intelligence derrière cet ordre universel. »[4] Puis il ajoute, plus loin : « Dieu n’a jamais envoyé de miracles pour convaincre l’athéisme parce que Ses œuvres ordinaires le convainquent. »[5] Il vaut la peine de méditer sur le fait que même les plus petites choses créées par Dieu, bien qu’ordinaires pour Lui, constituent des miracles pour nous. Prenons pour exemple une toute petite bête comme l’araignée. Quelqu’un croit-il vraiment qu’une créature aussi extraordinairement complexe ait évolué à partir de la soupe primordiale?
Un seul de ces petits miracles, une seule araignée, peut produire jusqu’à sept différentes sortes de soies, certaines aussi fines que les longueurs d’onde de la lumière visible, tout en étant aussi fortes, sinon plus, que l’acier. Les types de soies vont de la soie collante et élastique, servant à piéger, aux fils non collants, en passant par la soie servant à envelopper les proies, à fabriquer le sac qui portera les œufs, etc. L’araignée peut, à volonté, non seulement fabriquer l’une des sept soies de son répertoire, mais réabsorber, briser et refabriquer – recycler à partir des éléments constituants. Et cela n’est qu’une facette du miracle de l’araignée.
Malgré cela, l’homme s’élève lui-même jusqu’aux sommets de l’arrogance. Mais un moment de réflexion devrait plutôt amener son cœur à plus d’humilité. On regarde un bâtiment et l’on pense à l’architecte qui l’a conçu; on admire une sculpture et l’on cherche à comprendre l’artiste. Mais l’on observe les élégantes subtilités de la création, l’équilibre et la complexité de la physique des particules, l’immensité inexplorée de l’espace et l’on ne pense à... rien? Entourés d’un monde de complexités synchrones, nous ne pouvons même pas, en tant qu’êtres humains, assembler les ailes d’un moucheron. Et le monde entier et tout l’univers existeraient, dans une parfaite orchestration, par suite d’une série de coïncidences qui auraient façonné le chaos cosmique en un système parfaitement équilibré? Certains y voient le hasard, d’autres, la création.
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