Radko, ex-athée, tchèque (partie 1 de 2) : De l’athéisme au christianisme
Description: Un athée pur et dur découvre le christianisme, mais déplore le fait que trop de questions essentielles demeurent sans réponse.
- par Radko
- Publié le 28 Sep 2009
- Dernière mise à jour le 28 Sep 2009
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J’ai connu un athée qui affirmait que jamais il ne croirait en l’existence de Dieu. Selon lui, les croyants étaient des gens de faible caractère qui avaient besoin d’une béquille pour pallier à leur paresse et à leurs incapacités, et c’est pourquoi ils fréquentaient l’église. Si, au cours d’un débat portant sur la religion, il n’arrivait pas à convaincre son interlocuteur, il devenait extrêmement agité. Son mépris envers les croyants frisait l’hystérie. Il avait cependant un très bon ami qui croyait en Dieu et avec lequel il s’était entendu pour ne jamais parler de religion.
Un jour, cet homme, probablement dans un moment de faiblesse, accepta l’invitation de son ami à visiter l’église. Il se délectait déjà à la pensée de troubler la messe en parlant à voix haute et en se moquant des croyants en les pointant du doigt et en riant aux éclats. Mais comme nous le savons tous, Dieu fait parfois les choses de façon bien mystérieuse. Cet homme se rendit donc à l’église, se tint sur le dernier banc, à l’arrière, et observa les gens qui priaient.
La messe débuta et il les regarda tous avec mépris. Puis, le prêtre entama son sermon, qui allait durer une quinzaine de minutes. Tout à coup, au beau milieu du sermon, l’homme sentit des larmes lui brûler les paupières. Un étrange sentiment de joie et de bonheur traversa tout son corps et effaça son animosité. Après la messe, les deux amis quittèrent l’église ensemble et demeurèrent silencieux jusqu’au moment où leurs chemins devaient se séparer. L’homme demanda à son ami s’ils allaient pouvoir retourner ensemble à l’église. Ils se mirent d’accord pour y retourner le lendemain.
Certains d’entre vous ont peut-être deviné que cet athée borné, c’était moi. Toute ma vie, je n’avais ressenti que mépris et haine envers les gens qui croyaient. Mais après ce sermon, en 1989, lorsque le prêtre nous dit qu’il fallait éviter de juger les autres si nous ne voulions pas être nous-mêmes jugés, ma vie prit un tournant inattendu.
Je me mis à assister régulièrement à la messe et devins constamment à l’affût de nouvelles connaissances sur Dieu et sur Jésus. Je participais à des réunions de jeunes chrétiens, au cours desquelles nous échangions sur nos expériences spirituelles. Je me sentais ressuscité. Je ressentais le besoin de me trouver en compagnie de croyants et de me racheter pour les 18 années au cours desquelles j’avais vécu en athée.
J’ai été élevé dans une famille athée qui, à part m’avoir fait baptiser par formalité, n’avait jamais fait aucune tentative pour me guider spirituellement. Je me souviens, alors que j’étais en sixième année du primaire, qu’un camarade du parti communiste avait été envoyé chez nous pour nous expliquer pourquoi Dieu n’existait pas. Je me souviens avoir bu chacune de ses paroles, même si personnellement, je n’avais pas besoin qu’on me convainque de Sa non-existence. Je crus tout ce qu’il nous dit. Son arrogance, son mépris et sa haine des croyants devinrent miens. Mais aujourd’hui, maintenant que je croyais, je sentais que je devais me racheter pour toutes ces années.
Je rencontrai un prêtre et d’autres croyants qui me guidèrent sur cette nouvelle voie. Je leur posai de nombreuses questions, auxquelles ils répondirent. Je réalisai plus tard l’erreur que j’avais commise d’accepter toutes leurs réponses sans m’y attarder et sans trop réfléchir. Je peux dire, aujourd’hui, que la façon dont ils m’expliquèrent les choses laissait sous-entendre que je devais les accepter sans les questionner. Mais je ne veux pas me montrer injuste envers eux, car au fond, ce fut mon erreur de ne pas méditer plus sur les informations qu’ils m’apportaient ni d’exercer mon sens critique, et cette attitude allait me causer certains problèmes, plus tard. Rétrospectivement, je crois qu’un facteur important qui influença mon comportement était mon âge. J’étais trop jeune pour bien comprendre des choses aussi sérieuses et compliquées que la religion.
Je souhaitais devenir un bon chrétien et Dieu sait quels efforts j’y investis. Pourtant, au fil du temps, je n’arrivais pas à réconcilier les contradictions dans la Bible, telles que la nature divine du prophète Jésus et le concept du péché originel. Des prêtres tentèrent de répondre à mes questions, mais à la longue, ils finirent par perdre patience. Ils me dirent que si j’avais la foi, je devais accepter ces choses sans les remettre en question. Ils cherchèrent à me convaincre que ces questions étaient une perte de temps et ne servaient qu’à créer une distance entre Dieu et moi. Jusqu’à ce jour, je me rappelle encore m’être disputé avec un leader spirituel, un incident qui faillit me précipiter à nouveau dans l’athéisme. Je ne savais plus si j’avais tort ou raison. J’étais jeune.
Comment je devins musulman
Mon trajet vers l’islam fut semé d’embûches. Il est facile d’imaginer que, comme j’avais été déçu par le christianisme, j’acceptai l’islam rapidement. Cela aurait été plus simple; mais tout ce que je savais de l’islam, à l’époque, était, entre autres, que les musulmans appelaient Dieu « Allah », qu’ils lisaient le Coran plutôt que la Bible, et qu’ils adoraient un homme du nom de Mohammed. Je n’étais donc pas vraiment prêt à embrasser l’islam.
Je m’éloignai donc de la communauté chrétienne et voulus vivre ma foi en solitaire. Je découvris, à ce moment, que même si les membres de la communauté et l’église ne me manquaient pas, Dieu, quant à Lui, était profondément « ancré » dans mon cœur et je ne pouvais plus m’en séparer. En fait, je n’essayai même pas, au contraire; j’étais heureux d’avoir Dieu dans ma vie et j’espérais qu’Il était de mon côté.
Plus tard, pourtant, je commis l’erreur de sombrer dans une vie de luxe et de vices. Je ne réalisais pas qu’une telle vie allait m’éloigner de Dieu et me mener tout droit vers l’enfer. Un ami avait pour habitude de dire que l’on doit parfois toucher le fond pour bien sentir le sol sous ses pieds. C’est exactement ce qui m’arriva; je sombrai très profondément. J’imagine à quel point Satan devait m’attendre les bras ouverts, mais Dieu ne me laissa pas tomber et me donna une seconde chance.
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