Martin Guevarra Abella, ex-catholique, Philippines

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Description: Mon incessante quête de vérité.

  • par Martin Guevarra Abella
  • Publié le 12 Jan 2015
  • Dernière mise à jour le 11 Jan 2015
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Je m’appelle Martin Guevarra Abella.  Je suis né à Manille, aux Philippines, en 1966, au sein d’une famille catholique.  J’ai d’ailleurs été baptisé catholique alors que j’étais âgé d’à peine deux semaines.  Il était rare que ma famille ne se rende pas à la messe du dimanche et nous célébrions toutes les fêtes catholiques comme Noël, la Toussaint, la semaine sainte, Pâques, etc.  À l’âge de 12 ans, j’étais déjà un fervent catholique.  J’assistais, chaque mercredi, à la messe dédiée à la « vierge Marie » et récitais chaque jour mon rosaire.

J’étais très intéressé par la religion et c’est la raison pour laquelle je lus la Bible de la première à la dernière page.  Mais plutôt que de raffermir ma foi catholique, cette lecture l’ébranla.  Je me surpris à remettre en question certaines pratiques catholiques, comme l’adoration des icônes et la croyance en la trinité.  Comment 1 pouvait-il égaler 3?  Je remis également en question les divers sacrements de l’Église comme le baptême, le mariage et la messe, car dans tous ces cas, il fallait inévitablement débourser de l’argent (même pour la prière des morts et leur bénédiction avec de « l’eau bénite »).

Il y avait, dans ma famille éloignée, des prêtres et des religieuses; et chaque fois que je les voyais, je les interrogeais sur ces questions qui me tracassaient.  Ils étaient incapables de répondre à mes questions de manière satisfaisante et je voyais bien, dans leurs yeux, qu’ils me considéraient comme un catholique déviant, comme une épine dans le pied de l’ordre établi.

Je m’interrogeais également sur la doctrine des limbes, celle qui veut que les enfants qui meurent en n’étant pas baptisés se retrouvent dans les limbes, car ils n’ont pas été « libérés du péché originel » par le baptême.  Les catholiques considèrent aussi que le personnel médical peut baptiser un patient qui se trouve dans un état critique (au seuil de la mort) et que cela est suffisant pour assurer son salut.  Mais si le patient survit, il doit quand même aller voir un prêtre pour être baptisé!  Je trouvais qu’il n’y avait aucune logique dans cette pratique; c’était suffisant quand le patient était mourant, mais par la suite, ça ne l’était plus?

Les familles fortunées des personnes décédées peuvent payer de nombreuses messes pour leur parent décédé, afin de le faire « sortir du purgatoire » (une invention de l’Église catholique).  Les riches peuvent ainsi acheter leur entrée au paradis, tandis que les pauvres, dont la famille n’a pas les moyens de défrayer de tels coûts, sont assurés de pourrir dans le purgatoire ou, pire, d’aller tout droit en Enfer.  Même le fait de faire sonner les cloches de l’église pour annoncer le décès d’une personne doit être défrayé par la famille.

Lorsque je me mariai, à l’âge de 21 ans, je tournai le dos au catholicisme.  Je cessai d’assister aux messes et je me mis en quête de la vérité, puisque je ne croyais plus au catholicisme.  Cela m’amena à étudier le protestantisme.  Les membres de cette branche du christianisme croient que le simple fait, pour une personne, d’accepter Jésus comme sauveur lui assure le salut.  Ainsi, la foi suffit à entrer au Paradis.  Je trouvais cela un peu étrange et cela me donnait l’impression d’une religion pour gens trop paresseux pour accomplir de bonnes œuvres par amour pour Dieu.

J’étudiai ensuite la Bible avec les Témoins de Jéhovah.  Ceux-ci insistent pour dire que le nom de Dieu est Jéhovah, tout en admettant que Yahvé est probablement Son vrai nom, car il n’y a pas de voyelles dans la langue hébraïque…

Je devins, un peu plus tard, membre de l’Iglesia Ni Cristo (INC).  Encore une fois, j’y fus témoin de diverses pratiques qui n’avaient aucun sens pour moi.  Je poursuivis donc ma quête de vérité.

Mon premier contact avec l’islam se fit lorsque je fus envoyé, pour le travail, durant deux ans, dans l’île de Mindanao, plus précisément à Cotabato City, à la fin des années 80.  Même si je n’eus pas l’occasion d’étudier l’islam, à ce moment-là, ce contact avec des musulmans allait, plus tard dans ma vie, m’attirer vers cette religion.

Les chrétiens, aux Philippines, voient les musulmans comme des faiseurs de troubles, des terroristes polygames, des meurtriers, des kidnappeurs, des dealers de drogues et des kamikazes, à tel point qu’il existe, chez nous, un dicton qui dit « un bon musulman est un musulman mort ».   Alors, évidemment, à ce stade de ma vie, devenir musulman était la dernière chose que je pouvais imaginer.  Et, malgré moi, je croyais encore qu’un intermédiaire entre l’homme et Dieu était nécessaire.

En tout et pour tout, cela me prit plus de 23 ans pour cesser de considérer le contenu de la Bible comme le critère sur lequel je devais me fonder pour évaluer si une religion était bonne ou non.  Je décidai de lire le Coran et fis de nombreuses recherches, sur internet, pour satisfaire ma curiosité.  Toutes ces questions qui m’avaient si longtemps tracassé trouvèrent réponse l’une après l’autre lorsque je visitai le site islamreligion.com.  Ce site contient par ailleurs de nombreux articles s’adressant à tous ceux qui cherchent à connaître la vérité.  Il faut demeurer prudent lorsque, en quête de vérité, on fait des recherches sur internet, car de nombreux sites propagent toutes sortes de mensonges, détournent des faits et interprètent de manière erronée les enseignements du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).

Par la grâce de Dieu, mes yeux s’ouvrirent pour de bon et ma quête de vérité se poursuivit avec un zèle renouvelé.  Je réalisai une chose très importante : tous les musulmans n’appliquent pas l’islam comme ils le devraient; il est donc injuste de juger l’islam sur la base de ce que font les musulmans.

J’appris que l’islam est une religion de paix et que la violence ne fait pas partie de la vie du vrai musulman.  J’appris les six piliers de la foi et les croyances et pratiques de base de l’islam.  Puis, je fus suffisamment convaincu pour enfin embrasser l’islam.

La vie ne se résume pas à naître, étudier à l’université, travailler et gagner de l’argent pour combler ses besoins, puis vieillir, devenir malade et, finalement, mourir.  Si c’était là la véritable raison d’être de l’existence, la vie serait bien misérable; car même si, à force de courir comme un rat, on finit par gagner la course, on demeure quand même un misérable rat.

Si j’avais continué à vivre sans islam et sans chercher à plaire à Dieu dans mon quotidien, ma vie n’aurait eu aucun sens et aurait été parsemée de tracas de toutes sortes.

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