Laurel Hill, ex-chrétienne, États-Unis
Description: Mon cheminement vers l’islam.
- par Laurel Hill
- Publié le 01 Dec 2014
- Dernière mise à jour le 01 Dec 2014
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« Il est difficile, pour les Occidentaux, de se familiariser avec l’islam, car depuis l’époque des Croisades, ils ont eu droit soit à une conspiration du silence, soit à une perversion délibérée de tout ce qui touche à l’islam. » (Muhammad John Webster, président de la English Muslim Mission, extrait de son histoire de conversion à l’islam.)
Combien vrai! Lorsque je tentai de trouver de l’information sur l’islam en 1990 (avant l’internet), je ne réussis à rien trouver de favorable à cette religion. Tout ce que je trouvais était biaisé et présenté de manière volontairement péjorative, dans un but délibéré d’éloigner le plus possible le lecteur de cette religion.
Si vous êtes musulman, vous n’avez, au fond, aucun mérite à l’être, car vous avez été choisi et guidé vers l’islam par Dieu.
Dieu choisit qui Il veut, quand Il le veut et de la manière qu’Il le veut. Soubhanallah.[1]! Dieu est si parfait.
« Dieu convie (les gens) à la demeure de paix; et Il guide qui Il veut vers le droit chemin. » (Coran 10:25)
Allah (qui est le nom de Dieu, en arabe, et qui n’est ni féminin ni masculin) est Bon, Miséricordieux et Pardonneur. Et Il a été extrêmement patient avec moi…
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours cru en Dieu. À l’âge de cinq ans, je priai pour que notre petit chien, qui venait de mourir, aille au Paradis. À l’âge de huit ans, je me souviens avoir prié, avec des larmes dans les yeux, pour que mon frère John ne soit jamais envoyé à la guerre; je ne pouvais supporter l’idée qu’il meure de cette façon. Dieu merci, cette prière fut exaucée.
Jeune fille, je fus jeannette chez les scouts. J’aimais les animaux et le plein air. Je n’avais pas vraiment de jouets; j’avais un chien collie, deux grenouilles et une salamandre. Je passais mes journées à l’extérieur à errer sur nos quatre hectares et demi de terres situés dans une petite ville nommée Diamond Springs, sise aux pieds de la Sierre Nevada, dans le Nord de la Californie. Je garde de tendres souvenirs de cette époque de ma vie. Je m’épanouissais dans la nature et, même si je n’en étais pas consciente, à ce moment-là, Dieu me parlait à travers les splendides couleurs des feuilles de chênes que je collectionnais précieusement. Dieu dit, dans le Coran :
« C’est à Nous, certes, de guider. » (Coran 92:12)
Et :
« Et ton Seigneur a révélé (ceci) aux abeilles : « Aménagez vos ruches dans les montagnes, dans les arbres et dans les habitations construites (par les hommes). Puis mangez de toutes espèces de fruits et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles (à suivre) pour vous. » (Coran 16:68)
Mes journées au soleil connurent une fin abrupte lorsque ma mère divorça de mon beau-père. J’avais 13 ans. Ce fut soudain et je n’eus d’autre choix que de m’y adapter, mais je ravalai beaucoup d’émotions, que je gardai enfouies au fond de moi. Nous allâmes vivre dans une ville voisine, dans un petit appartement. Je me fis de nouveaux amis et j’eus l’occasion de rendre visite à mon chien collie, qui avait été envoyé chez ma sœur. Toutefois, durant de nombreuses années, je ne connus plus jamais cette joie de vivre que j’avais connue plus jeune.
Ma mère nous a élevés dans la croyance en Dieu et en la création. Elle nous a appris à ne jamais jurer ni à prononcer le nom du Seigneur en vain, à ne point juger les gens, ni à mentir ou voler. Ma mère est une personne très morale, qui nous a enseigné de très bonnes valeurs. Il n’y a jamais eu de Bible, chez nous, et on ne nous a jamais amenés à l’église ni endoctrinés dans aucune religion, ce qui était probablement une bonne chose. D’un point de vue islamique, cependant, nous étions totalement égarés. Ce que je veux dire, c’est que si j’avais été élevée dans l’islam, je suis certaine que j’aurais évité de sombrer dans plusieurs des pièges dans lesquels je suis tombée.
Adolescents dans les années 70 et élevés par une mère monoparentale fit en sorte que mon frère et moi passâmes beaucoup de temps sans supervision, seuls à la maison. Et, dans notre culture occidentale, cette situation est souvent un permis pour faire toutes sortes de choses pas très nettes. Je suis certaine que si nous avions eu une présence paternelle, un homme à qui nous aurions eu à répondre de nos actes plutôt qu’à ma mère uniquement, les choses auraient été différentes. Considérant sa situation et ses soucis financiers, je dois dire qu’elle s’en est tout de même bien sortie. Nous n’avons jamais manqué de rien et n’avons jamais eu l’air pauvres. Mais je sais que ma mère en a arraché. Trente ans plus tard, les femmes ne peuvent toujours pas espérer recevoir un salaire égal pour un travail égal. Le système dans lequel nous vivons a permis aux pères des enfants de ma mère de la laisser à elle-même, sans aucun recours. Il va sans dire que je suis très tôt devenue féministe…
Vous vous demandez peut-être, à ce point de mon récit, comment Dieu m’a guidée? J’aimerais répondre en posant quelques questions.
Pourquoi avions-nous des voisins musulmans qui étaient toujours plaisants et souriants? Avant eux, nous n’avions jamais connu de musulmans. Pourquoi fus-je épargnée lors d’un terrible accident d’auto? (Parce qu’alors que mon auto faisait un vol plané, à trente pieds de hauteur, avant d’atterrir entre deux blocs de ciment, sous un caniveau, j’invoquai Dieu et Il exauça ma prière.) Je n’eus aucune commotion ni os brisés et à peine quelques égratignures. À l’hôpital, compte tenu de l’accident spectaculaire que je venais de subir, on me scanna de la tête aux pieds. Par ailleurs, qu’est-ce qui amena ma mère à nous faire déménager en Caroline du Nord quand j’avais 20 ans? (C’est là que j’achetai une maison, que je devins chrétienne et que j’abandonnai l’alcool pour de bon.) Comment se fait-il qu’à chaque endroit où j’ai travaillé, j’ai trouvé sur place une personne religieuse et bonne avec qui je suis devenue amie? (Parce que j’avais besoin d’être guidée et Dieu faisait en sorte que nos chemins se croisent.) Pourquoi me suis-je retrouvée dans cette région appelée la Ceinture de la Bible? (C’était une étape supplémentaire qui allait me conduire vers la vraie religion.) Pourquoi me suis-je mise à chercher Dieu à travers la Bible et l’église? (Parce que Dieu voulait que je découvre les faussetés du christianisme afin de les comparer à la vérité de l’islam.)
J’aimerais vous dire quelque chose : si vous faites partie d’une religion qui vous enseigne à « prier au nom de Jésus » ou qui vous fait croire que Jésus est le Seigneur, qu’il est Dieu ou le fils de Dieu, ou qui vous fait croire, encore, que Dieu fait partie d’une trinité… vous faites fausse route. Car votre religion n’est pas une religion monothéiste, mais polythéiste. Et Dieu ne pardonne pas qu’on Lui associe quoi que ce soit dans notre adoration. Même dans l’Ancien Testament, Il parle de Lui-même comme d’un Dieu jaloux; c’est parce qu’il est interdit d’adorer quoi que ce soit en dehors de Lui ou de faire appel à des intermédiaires entre vous et Lui.
« Ce sont certes des mécréants ceux qui disent : « En vérité, Dieu est le Messie, fils de Marie », alors que le Messie (lui-même) a dit : « Ô enfants d’Israël ! Adorez Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur. » (Coran 5:72)
« Ce sont certes des mécréants ceux qui disent : « En vérité, Dieu est le troisième de trois », alors qu’il n’y a pas d’autre divinité à part Dieu. Et s’ils ne cessent de le dire, un douloureux châtiment touchera les mécréants parmi eux. » (Coran 5:73)
À l’âge de 25 ans, je rejoignis les rangs de l’Église méthodiste unie. C’est là que je découvris à quel point la Bible était un ramassis d’écrits truffés d’erreurs et de contradictions et prêtant à la plus grande confusion. Même des érudits juifs, chrétiens et musulmans se sont réunis pour discuter ouvertement de ce problème. Pas étonnant que, de nos jours, la Bible soit surtout enseignée comme une œuvre littéraire plutôt que comme la parole de Dieu et ce, dans divers séminaires à travers les États-Unis.
J’étais sérieuse dans mon désir d’être une bonne chrétienne. Je voulais mener une vie pure. Mais je me retrouvai bientôt à prier au nom de Jésus, sans savoir que je commettais un péché impardonnable. Le pasteur nous menait en prière, « au nom du Christ »; je l’acceptais, sans jamais penser qu’une église pouvait me mener tout droit en Enfer! Puis, plus tard, je réalisai que plusieurs des concepts qu’on nous faisait gober ne se trouvaient même pas dans la Bible. Il est incroyable que les prêtres et leaders chrétiens du monde entier continuent de promouvoir ces idées biaisées et dangereuses. Prier au non de Jésus est un concept que vous ne trouverez même pas dans la Bible.
De nombreux historiens et érudits chrétiens s’accordent pour dire que plusieurs manuscrits anciens authentiques ont été détruits ou perdus à jamais et que dans plusieurs passages de la Bible, des informations ont été altérées, omises ou ajoutées. Dieu mentionne ce fait dans le Coran et, en fait, le Coran a été descendu vers l’humanité pour rectifier les altérations qui furent apportées, avec le temps, aux révélations antérieures.
« Et Nous ne t’avons révélé le Livre que pour que tu leur expliques (les choses) au sujet desquelles ils sont en désaccord et afin (qu’il serve) de guide et de miséricorde pour les gens qui croient. » (Coran 16:64)
Après être passée à travers tout cela, Dieu a mis un musulman sur mon chemin. C’était durant le mois de Ramadan de 1990 et, comme il jeûnait, nous avons entamé une conversation sur la religion. J’étais stupéfaite qu’il passe toute une journée sans manger ni boire. « Tu ne peux même pas mâcher de la gomme? », lui avais-je demandé. Puis, plus tard, lorsque je vis de quelle façon priaient les musulmans, je trouvai cela très beau et si respectueux; j’y reconnus la façon dont priait Jésus, telle que décrite dans le Nouveau Testament; il était pieds nus, après avoir fait ses ablutions, puis il s’inclina et se prosterna.
Lorsque j’appris que les musulmans croyaient que Jésus n’était autre qu’un prophète, qu’il n’était ni Dieu ni le fils de Dieu, qu’il n’était pas le troisième d’une trinité, qu’il ne fut pas crucifié, mais qu’un homme lui ressemblant le fut à sa place, je sus que j’avais trouvé toutes les réponses que je cherchais depuis longtemps. Puis, quand j’appris que l’islam interdit l’alcool et les drogues, je fus convaincue qu’il s’agissait bel et bien d’un mode de vie révélé par Dieu. C’est alors que je décidai d’embrasser l’islam.
Un an plus tard, j’épousai ce musulman que Dieu avait mis sur mon chemin et, ensemble, nous quittâmes les États-Unis pour aller vivre dans son pays, à Djeddah, en Arabie. J’ai rédigé, sur la culture occidentale et l’islam, un livre qui fut publié en 1998. Depuis mon départ des États-Unis, j’ai obtenu un diplôme universitaire et un certificat en écriture par l’intermédiaire de la Penn State University. Alhamdoulillah.
Note de bas de page:
[1] Ce qui signifie que Dieu se situe bien au-delà de toute imperfection. C’est une expression utilisée pour exprimer sa joie ou son émerveillement envers quelque chose.
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