Jeremy Ben Royston Boulter, ex-chrétien, Royaume-Uni (partie 2 de 7)
Description: L’islam évolue dans le cœur. Partie 2.
- par Jeremy Ben Royston Boulter
- Publié le 30 Jun 2014
- Dernière mise à jour le 30 Jun 2014
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Revenir vers Dieu
Durant mes premières années de mariage, j’étais ami avec un type qui adorait faire de la randonnée en montagne et s’isoler, de temps en temps, pour pouvoir vivre nu. Il était à la fois naturaliste et naturiste et avait suffisamment d’influence sur ma femme et moi pour que nous finissions par le suivre dans la même direction. Alors quand Andrei Micael, mon fils, vint au monde, je souhaitai, pour lui, un baptême plus naturel que celui habituellement célébré dans une église par un prêtre catholique. Je voulais grimper en montagne et le tremper dans un ruisseau, comme Jean-le-Baptiste baptisait les repentants dans le Jourdain. Je n’avais pas encore réalisé, à cette époque, qu’un baptême devrait relever du choix de chaque personne devenue adulte et ne devrait pas être imposé à un enfant. Mon véritable baptême, j’allais le faire beaucoup plus tard, sur moi-même, le jour où je prendrais un bain rituel pour laver mes péchés passés après avoir accepté l’islam.
La mère de mon épouse commença à nous rendre visite régulièrement, durant l’été, la première fois pour voir Andrei, je crois. Comme mon épouse, elle était catholique. Mais, contrairement à mon épouse, elle croyait ardemment à l’intercession de Marie, la « mère de Dieu », de même qu’à l’intercession des saints et à celle de Jésus. Elle portait un crucifix au cou et visitait régulièrement les sanctuaires de Marie (comme le sanctuaire de Fatima et celui de Notre Dame de Lourdes) et accomplissait le pèlerinage au sanctuaire de Saint-Benoît chaque fois qu’elle venait à Braga, où mon épouse et moi habitions. Elle possédait une petite statue de Marie portant son enfant, qu’elle disposait sur un petit autel, dans le coin de sa chambre à coucher, et traînait toujours, dans son portefeuille, une vieille photo représentant une icône de Marie tenant une coupe contenant un cœur ensanglanté. Chaque soir, avant d’aller dormir, elle s’agenouillait devant le petit autel, dans le coin de sa chambre, et lorsqu’elle voyageait, elle sortait chaque soir la petite photo de son portefeuille et l’embrassait avant de commencer sa prière du soir.
Je trouvais personnellement ces actions insensées, allant totalement à l’encontre de mon concept primitif de la Puissance universelle, d’un Créateur unique et administrateur de l’univers, et même à l’encontre de Dieu, tel qu’Il est décrit dans la Bible. Je pris la décision de tenter de convaincre ma belle-mère d’abandonner son adoration d’idoles. Mais comment?
Retour vers la Bible
Je tentai d’abord d’utiliser la logique. Comment des personnes mortes pouvaient-elles entendre ses supplications? Et comment pouvait-elle être certaine de leur degré de piété de leur vivant? N’étaient-ce pas les hommes qui en avaient fait des « saints »? Ces saints n’étaient-ils pas, d’abord et avant tout, des êtres humains comme nous? Mais rien n’y fit. Je décidai donc d’utiliser ses propres écritures pour la convaincre, car je savais que le premier commandement, dans la Bible, est :
« Je suis l'Éternel ton Dieu qui t'ai fait sortir d'Égypte, du pays où tu étais esclave. Tu n'auras pas d'autre dieu que moi. Tu ne te feras pas d'idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival. » (Exode 20:2-5)
Au fil des étés où j’eus sans relâche des discussions religieuses animées avec ma belle-mère, je réalisai à quel point la Bible contredisait les enseignements de l’Église sur la prétendue divinité de Jésus et affirmait à plus d’une reprise que Dieu est unique. La Bible se positionne clairement contre l’idolâtrie et l’intercession. C’est ainsi que ma croyance au Dieu d’Abraham augmenta peu à peu, malgré le fait que persistait, au fond de moi, la crainte que je puisse être dans l’erreur. Même si je croyais fermement en l’unicité de Dieu, il y avait encore une petite voix qui me disait : « Et si Jésus était vraiment assis sur le Trône, au Jour du Jugement? » Je me retrouverais alors dans le pétrin. Car les preuves, dans la Bible, étaient ambigües sur ce point, surtout dans les révélations de Saint Jean.
Dettes
Tel était mon état d’esprit lorsque je compris que j’allais devoir trouver un emploi qui me permettrait de payer les lourdes dettes qui pesaient sur moi comme un terrible fardeau. Je décidai de quitter mon emploi au British Council du Portugal et d’ouvrir une école de langues à Braga. Je souhaitais demeurer à proximité de chez moi pour être présent dans la vie de mon fils et contribuer à son éducation. Je décidai également d’acheter une maison plutôt que de gaspiller mon argent en location. Malheureusement, je ne connus pas de succès avec mon école de langues et je me retrouvai pris à payer une hypothèque pour ma maison sans revenus disponibles ou presque. Lorsque je fermai mon école, deux ans après son ouverture, j’eus la mauvaise idée de ne pas déclarer faillite et je me proposai comme enseignant d’anglais à la pige. Cela me permit tout juste de survivre, ce qui ne contribua aucunement à faire diminuer mes dettes. J’avais besoin d’un plan pour me sortir de cette situation. C’est alors que mon épouse me suggéra de chercher un emploi bien rémunéré à l’étranger, me rappelant que plusieurs femmes qu’elle connaissait avaient des maris qui travaillaient à l’étranger et qui avaient amassé suffisamment d’argent pour faire bâtir des maisons pour leurs familles dans leurs pays natal.
Le jour où je décidai de chercher un emploi à l’étranger qui me permettrait de payer mes dettes fut un jour très sombre, pour moi. J’étais très pessimiste, car ma situation avait atteint un point critique. J’étais incapable de respecter mes paiements hypothécaires ni de rembourser des emprunts que j’avais contractés pour acheter des appareils ménagers et une voiture, sans compter les dettes accumulées quand j’avais ouvert une école de langues que j’avais fait fonctionner à perte. Je me sentais envahi d’une grande tristesse et j’en vins presque à nourrir des idées suicidaires, pensant que la mort me libérerait de mes dettes. J’ignorais, à l’époque, que les dettes faisaient partie de ces choses qui pouvaient fermer les portes du Paradis à une personne et que la mort ne nous libère en rien de nos obligations.
Un soir, je m’agenouillai près de mon lit, face à l’Est, et parlai de mes problèmes à Dieu. Je lui dis que je me sentais totalement désespéré, que je n’arrivais plus à avancer, que je me voyais incapable de subvenir aux besoins de ma famille, que je n’en pouvais plus. Je Le suppliai de me faire sortir de cette situation et de nous accorder à une bonne vie, à ma famille et à moi. Je sentis vraiment qu’Il m’écoutait et cette impression soulagea mon cœur, qui trouva un certain apaisement. Je finis même par me sentir si rassuré que je pus, pour une fois, mettre ma tête sur l’oreiller et tomber endormi.
Les événements qui survinrent peu après, dans ma vie, me démontrèrent que Dieu avait exaucé mes prières. Pas plus tard que le lendemain, je trouvai, dans la EFL Gazette, plusieurs annonces d’offres d’emploi pour les membres du British Council. Lorsque je les montrai à mon épouse, elle me conseilla de chercher un emploi au Moyen-Orient ou en Extrême-Orient, là où les salaires sont relativement plus élevés. J’appliquai donc pour des postes à Oman, en Arabie, à Brunei, à Taiwan, au Japon et en Corée. Un employeur à Taiwan m’offrit un poste et, lorsque je fus accepté, je n’entendis plus parler de lui. Le British Council m’appela pour un entretien, mais ne retins pas ma candidature. Juste comme je commençais à sentir que toutes les portes se fermaient devant moi, un de mes derniers choix, une université en Arabie, m’offrit un poste de conférencier et je l’acceptai. Louanges à Dieu! Je crus qu’Il avait répondu à mes invocations au sujet de mes problèmes financiers, mais Il avait d’autres plans, pour moi. Un cadeau, en fait, un cadeau tout à fait inattendu.
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