Khadija Evans, ex-catholique, États-Unis (partie 2 de 2)
Description: Khadija Evans, une Américaine qui a fait l’expérience de nombreuses dénominations chrétiennes, sans parler de son étude de l’athéisme et de la wicca, raconte comment, après le 11 septembre, ses recherches sur l’islam les ont amenés, son mari et elle, à embrasser cette religion.
- par Khadija Evans
- Publié le 30 Oct 2017
- Dernière mise à jour le 30 Oct 2017
- imprimés: 13
- Lus: 7,876 (moyenne quotidienne: 3)
- Évalué par: 0
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
Quatre semaines après les attentats, je me surprenais à pleurer à tout moment, sans raison apparente. Dans le bus, je tournais la tête vers la vitre pour ne pas que les gens voient les larmes dans mes yeux.
Au restaurant, j’utilisais ma serviette pour éponger mes yeux avant que les gens ne voient que j’étais en train de pleurer et je commençai à me demander sérieusement si je ne devenais pas dingue.
Même si je ne croyais pas vraiment, je me considérais tout de même chrétienne. J’étais dévastée par ce qui s’était produit. Je ne comprenais pas comment une religion pouvait inciter à tant de violence. Ça n’avait aucun sens. Alors je décidai de tirer les choses au clair et de faire des recherches sur l’islam.
À cause de ma vision déficiente, j’avais de la difficulté à faire des recherches sur internet. Et trouver des livres sur l’islam en braille ou imprimés en caractères suffisamment gros pour que je puisse les déchiffrer était une mission impossible. J’avais, sur mon ordinateur, un logiciel qui permettait d’agrandir les caractères pour que je puisse les déchiffrer.
Je m’efforçai donc de faire des recherches sur l’islam. Je visitai des sites qui enseignaient les éléments de base de la religion et m’inscrivis à des forums de musulmanes, où je pus poser des questions et obtenir des réponses dont je vérifiais ensuite la validité en faisant d’autres recherches.
J’ai toujours été une personne sceptique. J’ai toujours trouvé difficile de croire à une chose que je n’arrive pas à comprendre. Croire aveuglément n’a jamais fait partie de moi. En plus de croire avec mon cœur, je dois pouvoir comprendre, logiquement, la chose en laquelle je crois.
En étudiant l’islam, je compris que le Dieu que les musulmans adorent est le même que celui que les chrétiens et les juifs adorent, le Dieu d’Abraham et de Moïse. Je découvris que l’islam, contrairement à la croyance populaire, n’encourage ni n’approuve le meurtre de gens innocents.
En étudiant l’islam, je trouvai les réponses que les médias ne nous donnent jamais et je compris qu’il s’agissait de la vraie religion. Alhamdoulillah! Je lus beaucoup de preuves convaincantes, mais ce qui me prouva que Dieu existe vraiment, ce sont les paroles du Coran et, par-dessus tout, celles qui sont de nature scientifique. Je parle, ici, de toutes ces affirmations à caractère scientifique, dans le Coran, qui n’ont pu être vérifiées et confirmées que récemment, grâce aux technologies modernes. Le seul qui pouvait savoir tout cela, il y a 1400 ans, c’est Dieu.
Par exemple, un jour je lus sur un site web qu’un des versets du Coran nous parle de la mort de notre propre système solaire : « Puis quand le ciel se fendra et deviendra écarlate comme le cuir rouge, lequel, donc, des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous? » (Coran 55 :37-38)
Un lien menait au site de la NASA[1].
Lorsque je cliquai sur ce lien, j’en eu le souffle coupé. Je sus, à ce moment, que l’islam était la vraie religion de Dieu.
La page où menait le lien montrait une image qui ressemblait à une rose rouge; c’était ce qu’ils appelaient la « Cat’s Eye Nebula » (la nébuleuse « œil de chat »). C’était en fait l’explosion d’une étoile à 3000 années-lumière de distance, qui avait été photographiée à l’aide du télescope Hubble. Les scientifiques affirment que notre système solaire est éventuellement voué à la même chose. Dans le Coran, elle est décrite en tant que « nébuleuse de la rose ».
Le 12 septembre 2002, jour de mon anniversaire, des scientifiques, à l’aide de Hubble, découvrirent une deuxième nébuleuse rose et cette fois, ils la nommèrent « la nébuleuse de la rose ».[2]
Après avoir accepté, dans mon cœur et dans mon esprit, que l’islam était la seule vraie religion, je sus que j’étais déjà musulmane et que tout ce qu’il me restait à faire, c’était de prononcer l’attestation de foi.
Je cherchai une mosquée dans mon secteur. J’en trouvai une et je composai son numéro. Je dis à la personne qui répondit que je voulais me convertir à l’islam et lui demandai quand je pourrais aller prononcer la shahada (attestation de foi). Il me suggéra d’y aller à 16h le samedi suivant, lorsque l’imam serait sur place. Je lui dis que je ne pouvais conduire, que je devais prendre le bus et qu’il n’y en aurait peut-être pas de disponible en fin d’après-midi; pouvais-je donc venir plus tôt? Il me dit de ne pas m’inquiéter, que quelqu’un me ramènerait à la maison en voiture. J’y allai donc comme prévu et c’est à partir de ce moment que ma nouvelle vie débuta.
J’ai depuis réalisé que ce jour-là s’est produit le plus grand événement de ma vie. J’avais jusque-là toujours cru que la chose la plus merveilleuse qui s’était produite, dans ma vie, était le jour où j’avais épousé mon mari. Je sais maintenant que le jour le plus important de ma vie est le jour où j’ai prononcé la shahada et accepté l’islam comme mode de vie. C’est le jour où j’ai reconnu que l’islam était l’unique voie de salut, l’unique voie menant au Paradis et où j’ai consciemment décidé de le mettre en pratique dans ma vie de tous les jours.
Je ne peux dire que mon mari fut particulièrement heureux de cette conversion. Il était plutôt du genre à croire ce que disaient les médias sur l’islam et les musulmans. Il n’aimait pas que j’aille à la mosquée plusieurs soirs par semaine, car il se retrouvait seul à la maison. Un soir, alors qu’il se plaignait à nouveau de mes visites à la mosquée, je m’assis près de lui et lui dit, calmement : « Je ne te demanderais jamais de pratiquer une religion en laquelle tu ne crois pas. Je t’aime trop pour chercher à te forcer à faire une chose pareille. Mais j’aimerais que tu prennes la peine d’étudier l’islam comme je l’ai fait pour que tu comprennes au moins ce en quoi je crois. » Puis, je me levai et me préparai à partir pour aller à la mosquée. Je l’embrassai et sortit.
Lorsque je rentrai, plus tard, son attitude avait totalement changé; il était de meilleure humeur et plutôt enjoué. Ce soir-là, avant d’aller se coucher, il prit la peine de lire un peu sur l’islam.
Puis, il se mit à m’accompagner à la mosquée. Pendant que j’étudiais avec les femmes, il discutait avec un frère et lui posait des questions. À la maison, il lisait des articles sur internet ou des livres qu’il avait empruntés à la mosquée. Nous discutions des choses qu’il avait apprises et lorsqu’un reportage, à la télé, ramenait sur le tapis divers mythes et mensonges bien connus sur l’islam, je lui faisais remarquer qu’il ne s’agissait pas de la vérité et lui expliquais pourquoi.
Un jour, il fit mention d’un aspect de l’islam qui devait être mis en pratique, quelque chose que j’ignorais moi-même, et lorsque je lui demandai où il avait vu cela, il me dit : « Mais… dans le Coran! ». J’en fus littéralement sonnée, mais heureuse en même temps : ainsi, il croyait! Alhamdoulillah! Il savait que l’islam était la vérité! En ce qui le concernait, si c’était écrit dans le Coran, c’était forcément la vérité. Trente-six jours après ma conversion, mon mari prononçait publiquement la profession de foi. Nous fîmes un mariage islamique le soir même. Je pleurai lorsque je l’entendis prononcer la shahada, car je savais que désormais, nous serions ensemble pour l’éternité!
Un mois auparavant, un homme, à la mosquée, m’avait demandé quelles étaient les chances que mon mari se convertisse un jour. Ne voulant pas lui donner de faux espoirs, je lui avais répondu : « zéro ». Puis j’avais ajouté : « Je ne peux m’imaginer qu’une personne ayant nourri les mêmes croyances durant 70 ans les change du jour au lendemain. » Mais 14 jours avant son 71e anniversaire, il embrassa l’islam. Alhamdoulillah!
La communauté musulmane est notre nouvelle famille. Nous y avons trouvé l’amitié, l’amour et l’acceptation qu’on nous avait enseignées au sein des diverses dénominations chrétiennes que nous avons fréquentées dans le passé, mais que nous n’avons jamais vues concrétisées chez les fidèles de ces mêmes dénominations.
La plupart des musulmans, dans notre région, sont des immigrants, mais nous n’avons jamais eu à faire face à l’intolérance de la part d’Américains, musulmans ou non. Et nous nous sommes toujours sentis acceptés par les musulmans de la mosquée.
Depuis que nous sommes musulmans, nous avons trouvé une nouvelle raison d’être, nous comprenons maintenant pourquoi nous sommes ici, sur terre. Nous n’y sommes que pour une courte période et ce qui nous attend, par la suite, est bien meilleur et plus durable.
Je peux maintenant dire que j’éprouve une certitude au sujet de la vie après la mort. Et mon mari et moi voyons désormais des problèmes que nous considérions insurmontables comme des occasions de grandir. Nous remercions Dieu pour ce que nous avons et pour ce que nous n’avons pas. Car Dieu sait mieux ce dont nous avons besoin.
Aujourd’hui, il m’arrive encore de pleurer en pensant aux événements du 11 septembre et mon mari pense encore aux gens qui sautaient des édifices. Mais de cette tragédie est née une grande victoire pour nous. De la mort nous est venue la certitude qu’il y aura une vie après la mort et que nous la vivrons ensemble.
Ajouter un commentaire