Ceux qui ont péri (partie 1 de 2) : Le sort des peuples de Noé, de Saba’, d’Iram et de Salih
Description: Les récits fascinants de certaines nations du passé et de leurs prophètes, tels que relatés dans le Coran, de même que diverses preuves archéologiques témoignant de leur passage sur terre. Partie 1.
- par AbdurRahman Mahdi, www.Quran.nu, (édité par IslamReligion.com)
- Publié le 15 Aug 2011
- Dernière mise à jour le 15 Aug 2011
- imprimés: 2,281
- Lus: 85,214 (moyenne quotidienne: 18)
- Évalué par: 92
- Envoyés: 1
- Commentés: 0
« Nous saisîmes chacun d’eux pour ses péchés. Il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan, tandis que d’autres furent saisis par un grondement sinistre. Puis il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre, et d’autres que Nous noyâmes. Mais ce n’est pas Dieu qui leur fit du tort; ils se firent plutôt du tort à eux-mêmes. » (Coran 29:40)
Noé et son arche
Des recherches archéologiques ont permis de découvrir cette formation (ci-dessus) d’une longueur de 500 pieds, en forme de bateau, au sommet du Mont Joudi[1], à environ 20 miles au sud du Mont Ararat (où la Bible décrit l’emplacement de l’arche de Noé). On y trouve des poutres supportant un pont, disposées à intervalles réguliers, de même que des marques régulières ressemblant à des pans de bois pourris. Des causes naturelles ne provoquent pas des formations aussi symétriques.
« Puis, il fut dit : « Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse de pleuvoir! » L’eau baissa, l’ordre fut exécuté et l’arche se posa sur le (mont) Joudi. » (Coran 11:44)
Toutes les mauvaises personnes de la terre furent noyées, tandis que les croyants et les animaux furent sauvés dans l’arche de Noé. Le navire demeura intact, sur le Mont Joudi, jusqu’à l’aube de l’islam. Et ce qui en reste, aujourd’hui, demeure une chose extraordinaire à voir.
Le temple de Saba’
Un autre peuple dont les péchés furent rétribués par un déluge dévastateur est le peuple de Saba’, qui s’était détourné de Dieu, son Créateur, pour adorer d’autres divinités. Maintenant, tout ce qui reste de cette civilisation jadis prospère (à Marib, au Yémen) sont ses écluses brisées, quelques inscriptions sabéennes et les ruines de son temple (voir photo ci-dessous).[2]
« Il y avait assurément un signe, pour la tribu de Saba’, dans leur habitat : deux jardins s’étendant l’un à droite et l’autre à gauche. « Mangez de ce que votre Seigneur vous a attribué et soyez-Lui reconnaissants [de] votre bonne contrée et [d’un] Seigneur indulgent. » Mais ils se montrèrent rebelles; alors Nous déchaînâmes contre eux un déluge provenant de digues rompues et transformâmes ainsi leurs deux jardins en deux étendues n’offrant plus que des fruits amers, des tamaris et quelques jujubiers. Ainsi les avons-Nous rétribués pour leur ingratitude. Nous arrive-t-il jamais de punir de la sorte qui que ce soit d’autre à part les ingrats? » (Coran 34:15-17)
‘Aad, Iram et Oubar
« N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a sévi contre (la tribu des) ‘Aad, contre Iram, [la cité] aux colonnes remarquables dont jamais pareille ne fut construite de par le monde? » (Coran 89:6-9)
Les ‘Aad étaient une nation de géants. « Ils disaient : « Quel peuple est plus fort et plus puissant que nous? » (Coran 41:15) Ils s’enorgueillaient et tyrannisaient les gens, tandis que le prophète Houd leur enjoignait de craindre Dieu et de suivre le droit chemin. Pour la plupart des historiens, l’histoire de la cité d’Iram[3] fut longtemps une pure fable, un mythe, un « Atlantis du désert ».
Jusqu’en 1973, année où des archéologues mirent à jour la cité d’Ebla, en Syrie, une cité vieille de 4300 ans. Ils trouvèrent, dans la bibliothèque du palais d’Ebla, près de 2500 tablettes cunéiformes contenant les archives de toutes les nations avec lesquelles Ebla avait fait des échanges commerciaux, incluant une ville nommée Iram![4]
« [Houd dit à son peuple] : « Construisez-vous sur chaque hauteur un monument par pur divertissement ? Et érigez-vous des forteresses dans l’espoir de vivre éternellement? » (Coran 26:128-129)
En 1992, à l’aide d’images satellites, les vestiges d’une cité dont l’emplacement et la description correspondent aux références d’Iram faites dans le Coran furent découverts, profondément enfouis sous le sable du désert, en bordure d’Oman. La richesse de la cité apparut tout de suite évidente de par la présence de brûleurs d’encens, de poterie parthiène (ci-dessus) et de murs d’une épaisseur de 90 cm l’entourant de toutes parts.
Des excavations permirent également de comprendre que la cité avait connu une fin catastrophique lorsqu’elle s’effondra à demie dans une doline, au-dessus de laquelle les ruines d’une forteresse et huit piliers se trouvent encore (ci-dessus). Les ‘Aad furent détruits par une force infiniment plus grande que celle qu’ils croyaient posséder.[5]
« Alors Nous déchaînâmes contre eux un vent violent durant des jours néfastes, afin de leur faire goûter à un châtiment humiliant en ce monde. Le châtiment de l’au-delà, cependant, sera encore plus humiliant, et ils ne seront point secourus. » (Coran 41:16)
Les Thamoud
« [Salih dit à son peuple, les Thamoud] : « Vous laissera-t-on jouir de votre présente situation en toute sécurité, parmi des jardins et des sources, des cultures et des palmiers chargés de fruits? Et vous taillez habilement des demeures à même les montagnes… » (Coran 26:146-149)
« Et Nous avons envoyé (à la tribu des) Thamoud leur frère Salih. Il (leur) dit : « Ô mon peuple! Adorez Dieu; vous n’avez point de divinité en dehors de Lui. De la terre Il vous a créés, et Il vous y a installés pour la peupler. Implorez donc Son pardon et repentez-vous à Lui. Mon Seigneur est tout proche et Il répond toujours (à vos invocations). » Ils répondirent : « Ô Salih! Tu étais auparavant un espoir pour nous. Nous demandes-tu de ne plus adorer ce qu’adoraient nos ancêtres? Ce à quoi tu nous appelles nous jette, certes, dans un doute plein d’inquiétude. » (Coran 11:61-2)
Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) passa, une fois, par la ville fantôme de Madayn Salih (photos ci-dessus et ci-dessous), taillée à même le roc, par les Thamoud, et il dit :
« N’y entrez qu’en pleurant, car cet endroit est un lieu de châtiment divin. »
Apparentés aux Nabatéens de Petra, qui habitaient à près de 300 miles au nord, les Thamoud s’étaient violemment opposés au prophète Salih. Alors Dieu les élimina par un Cri terrible, un bruit si puissant qu’il les tua sur-le-champ. Seules leurs habitations furent épargnées, afin qu’elles servent de signes aux générations futures.
Footnotes:
[1] “‘Arkologists’ claim to have found Noah‘s Ark“, (Des archéologues affirment avoir trouvé l’arche de Noé), Martin Wroe. The Observer (London) 16 Jan 1994.
[2] (http://www.yobserver.com/cgi-bin/yobserver/exec/view.cgi/1/8902), (http://www.viewzone.com/sheba.country.html), (http://www.ucalgary.ca/UofC/events/unicomm/NewsReleases/queen.htm)
[3] Aussi connue sous le nom d’Oubar.
[4] Ebla: A Revelation in Archaeology, (Ebla : une révélation en archéologie) Times Books, 1979, Wiedenfeld et Nicolson, Grande Bretagne.
[5] Vers l’an 300 avant J.-C., une cité appelée Oubar – lieu très animé sis sur la route de l’encens de l’ancienne Arabie – disparut mystérieusement. Selon la légende, le peuple d’Oubar était devenu cupide et corrompu et s’entêtait dans ses vices. Pour les châtier, Dieu décida de détruire la cité et d’effacer toutes les routes menant à elle. Oubar demeura perdue et inaccessible durant des milliers d’années, mais sa légende demeura vivante parmi les Bédouins, dans le Coran et dans les Mille et une nuits. Plusieurs archéologues soupçonnaient toutefois que l’histoire d’Oubar était bien plus qu’une légende, mais leurs recherches pour la retrouver demeurèrent vaines. Jusqu’en 1990, lorsque des satellites et des radars de la NASA les aidèrent dans leurs recherches. Des images de Landsat et du satellite SPOT (Satellite Pour l’Observation de la Terre) permirent d’observer des chemins traversant le désert, qu’on identifia alors comme d’anciennes routes de caravanes. Ces routes convergeaient vers le village d’Al-Shisr, dans le sud-ouest d’Oman. Une expédition suivit ces routes menant au « X » virtuel, dans le sable, et commença à creuser à cet endroit. La découverte de fragments de poteries provenant de contrées lointaines, de brûleurs d’encens et de vestiges d’une forteresse confirma les soupçons des archéologues : la ville d’Oubar avait bel et bien existé et il y avait une explication derrière sa disparition. La légende se confirmait : Oubar avait effectivement connu une fin catastrophique. Les excavations révélèrent une grotte calcaire géante, juste au-dessous de la forteresse. Il est donc vraisemblable que la cité fut détruite lorsqu’elle s’effondra, en grande partie, dans l’espace au-dessous d’elle. Aujourd’hui, les excavations permettent de découvrir encore de nouvelles informations sur la vie le long de la route de l’encens, il y a de cela 4000 ans.
(par Marisa Larson, National Geographic Magazine, http://magma.nationalgeographic.com/ngm/0304/feature2/index.html)
Ajouter un commentaire