Aminah Assilmi, ex-chrétienne, USA (partie 4 de 4)
Description: « Il est vrai que Dieu m’a éprouvée, comme promis, et qu’Il m’a rétribuée bien au-delà de tout ce que je pouvais espérer. »
- par Aminah Assilmi
- Publié le 08 Dec 2008
- Dernière mise à jour le 10 Dec 2008
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Au milieu de tout cela, la première lumière qui apparut vint de ma grand-mère. Non seulement approuva-t-elle mon choix, mais elle l’adopta également! Quelle surprise! J’avais toujours su qu’elle avait beaucoup de sagesse, mais ça! Elle mourut peu de temps après sa conversion. Quand j’y pense, je l’envie presque; le jour où elle a prononcé la shahadah, toutes ses mauvaises actions ont été effacées, tandis que ses bonnes actions ont été préservées. Elle est morte si tôt après avoir embrassé l’islam que je savais que le compte de ses bonnes actions pesait beaucoup plus lourd que celui de ses mauvaises actions. Une telle pensée m’emplit le cœur de joie.
Quand j’eus acquis de plus amples connaissances et que je fus en mesure de mieux répondre aux questions qu’on me posait, plusieurs choses commencèrent à changer. Mais ce sont les changements qui s’opérèrent en moi, en tant que personne, qui retinrent le plus l’attention des gens autour de moi. Un jour, ma mère me téléphona et me dit qu’elle ne connaissait pas grand’chose à l’islam, mais qu’elle espérait que j’allais continuer sur la même voie, car elle aimait les changements qu’il avait apportés en moi. Environ deux ans plus tard, elle m’appela à nouveau et me demanda ce qu’une personne devait faire pour devenir musulmane. Je lui dis que tout ce qu’une personne devait faire était de croire en un Dieu unique et croire que Mohammed était le prophète de Dieu. Elle me dit : « N’importe qui sait cela. Ce que je veux savoir, c’est ce qu’on doit faire pour devenir musulman. » Je lui dit la même chose et elle me répondit : « D’accord. Mais ne le disons pas tout de suite à ton père. »
Ce qu’elle ignorait, c’est qu’il m’avait appelée quelques semaines auparavant pour me poser la même question. Puis, ma sœur, celle qui prétendait être spécialiste en santé mentale, me dit que j’étais la personne la plus « libérée » qu’elle connaissait. Venant d’elle, c’était le plus beau compliment que je pouvais recevoir.
Je ne vous lasserai pas en vous racontant comment certains membres de ma famille en sont venus à embrasser l’islam; je dirai seulement que chaque année, de plus en plus de membres de ma famille prennent cette importante décision. Je fus particulièrement heureuse lorsqu’un frère, Qayser Imam, m’informa que mon ex-mari s’était converti à l’islam. Lorsque Qayser lui avait demandé pourquoi, il lui avait répondu qu’après m’avoir observée durant 16 ans, il voulait que sa fille soit comme moi. Il vint me voir et me demanda pardon pour tout le mal qu’il m’avait fait. Mais je lui avais déjà pardonné bien longtemps auparavant.
Maintenant, mon fils aîné, Whitney, m’a téléphonée, alors que je rédigeais ce texte, pour me dire qu’il voulait lui aussi devenir musulman. Il prévoit prononcer officiellement la shahadah lors de l’assemblée annuelle de ISNA, qui doit avoir lieu dans deux semaines. En ce moment, il tente d’acquérir le plus de connaissances possible. Dieu est vraiment le Tout Miséricordieux.
Au fil des ans, j’ai fini par être connue pour mes discours sur l’islam et plusieurs des personnes qui sont venues m’écouter ont décidé d’embrasser l’islam par la suite. Ma paix intérieure a augmenté avec mes connaissances et ma confiance en la Sagesse de Dieu. Je sais que Dieu est non seulement mon Créateur, mais aussi mon ami le plus cher. Je sais qu’Il sera toujours là et que jamais Il ne me rejettera. Pour chaque pas que je fais en Sa direction, Il en fait dix dans la mienne. Quelle chose merveilleuse!
Il est vrai que Dieu m’a éprouvée, comme promis, et qu’Il m’a rétribuée bien au-delà de tout ce que je pouvais espérer. Il y a de cela quelques années, les médecins m’annoncèrent que j’avais un cancer en phase terminale. Ils m’expliquèrent qu’il n’y avait aucun moyen de le traiter, car il était trop avancé, et me détaillèrent la façon dont la maladie allait progresser. Ils me donnèrent encore un an à vivre, tout au plus. J’étais inquiète pour mes enfants, surtout mon plus jeune. Qui allait prendre soin de lui? Et pourtant, je ne me sentais pas déprimée. Nous devons tous mourir un jour. Et j’étais confiante que dans la douleur que je ressentais, il y avait une bénédiction.
Je me suis souvenue d’un ami, Karim al-Misawi, qui était mort du cancer alors qu’il était encore dans la vingtaine. Peu de temps avant sa mort, il m’avait dit que Dieu est vraiment Miséricordieux. Cet homme irradiait de l’amour qu’il portait à Dieu. Il me dit : « Dieu souhaite me voir entrer au Paradis avec un livre pur. » Sa mort, et tout ce qui la précéda, me donna à réfléchir. Il m’apprit l’amour et la miséricorde de Dieu, sujet que personne n’avait jamais réellement abordé avec moi.
Je ne mis pas longtemps à prendre conscience de Ses bénédictions. Des amis sincères et dévoués apparurent dans ma vie. Je découvris également, avec le temps, à quel point il était important, pour moi, de partager la vérité de l’islam avec les gens autour de moi. Peu m’importait que ces gens, musulmans ou non, soient d’accord avec moi ou m’apprécient en tant que personne. La seule approbation qui m’importait était celle de Dieu. Et le seul amour dont j’avais besoin était celui de Dieu. Et pourtant, je découvris que de plus en plus de gens m’aimaient, sans raison apparente. Cela me réjouit, car je me souvenais avoir lu que si Dieu vous aime, Il fait en sorte que les gens vous aiment. Je sais donc que l’amour que je reçois n’est pas dû qu’à moi; c’est un cadeau de Dieu. Dieu est, certes, le Très Grand!
Je ne peux expliquer en détail de quelle façon ma vie a changé. Mais alhamdoulillah, je suis si heureuse d’être musulmane. L’islam est toute ma vie, mes battements de cœur, le sang qui court dans mes veines. L’islam est ma force et toute ma vie, si belle et extraordinaire. Sans l’islam, je ne suis rien; et si Dieu devait se détourner de moi, je ne pourrais y survivre.
« Ô Dieu! Illumine mon cœur, ma vue et mon ouïe. Et fais que j’aie de la lumière à ma droite et à ma gauche, au-dessus de moi et au-dessous de moi, de même que devant moi et derrière moi. » (Sahih al-Boukhari)
« Ô Seigneur, pardonne-moi mes péchés, mon ignorance, et les fois où je dépasse les limites (de la droiture) dans toutes mes actions et dans ce que Tu connais mieux que moi. Ô Dieu, pardonne-moi mes erreurs, celles que je fais sciemment et celles que je commets par ignorance; je confesse qu’elles ne viennent que de moi. Ô Dieu, pardonne-moi mes péchés passés et ceux que je commettrai dans le futur, ouvertement ou en secret. Tu es Celui qui fait arriver les choses avant leur temps et Celui qui les retarde, et Tu es l’Omnipotent. » (Sahih al-Boukhari)