L’histoire de la littérature recèle de nombreuses œuvres admirables, que ce soient les pièces de Shakespeare ou les récits épiques tels le Seigneur des anneaux.  Ces œuvres ont en commun d’avoir été le produit de grandes imaginations.  Imaginez, maintenant, combien extraordinaire et fascinante serait une œuvre créée par Dieu Lui-même.  Et imaginez si, dans cette œuvre, Dieu répondait à toutes les questions importantes qu’ont les êtres humains au sujet du pourquoi de la vie, de la raison de notre existence et de ce qui nous arrive après la mort.  Enfin, imaginez que si Dieu créait cette œuvre en ayant chacun d’entre nous à l’esprit, comme s’Il s’adressait à chacun en particulier.  Ne voudriez-vous pas lire ce livre?  Eh bien, le Coran est ce livre.

Le mot « Coran » est un terme arabe signifiant « récitation ».  Ce qui fait du Coran une œuvre unique, c’est qu’il est la parole littérale de Dieu.  Les musulmans croient qu’il y a plus de 1400 ans, le Coran fut révélé par Dieu au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), par l’intermédiaire de l’ange Gabriel.  Il ne fut pas révélé tout d’un coup, mais graduellement, sur une période de 23 ans.  Le lecteur sera peut-être surpris d’apprendre que le Coran contient le même message central que les autres écritures révélées, telles la Torah de Moïse et l’Évangile de Jésus (que la paix soit sur eux) et les musulmans croient que, dans leur forme originale, ces écritures étaient divines.  Le Coran nous apprend que Mohammed est le dernier d’une longue lignée de messagers de Dieu qui comprend des messagers tels Abraham, Moïse et Jésus.  C’est là un autre aspect unique du Coran: il reconnaît les religions abrahamiques et tous les prophètes envoyés par Dieu.

Le Coran est également unique par rapport à l’impact révolutionnaire qu’il a eu sur la société arabe de l’époque.  L’Arabie préislamique était un lieu particulièrement repoussant.  Sa structure tribale faisait en sorte que la plupart des disputes se terminaient par des bains de sang et la rancune envers une autre tribu pouvait se transmettre à plusieurs générations.  L’esclavage était une institution économique; des esclaves, hommes, femmes et enfants, étaient achetés et vendus comme des animaux.  L’Arabie était une société extrêmement patriarcale.  Un homme pouvait épouser autant de femmes qu’il le voulait et, lorsqu’il décédait, son fils pouvait hériter de toute ses femmes (à l’exception de celle qui était sa mère).  D’une manière générale, les femmes n’avaient aucun statut légal.  Des pères vendaient leurs filles au plus offrant et les femmes ne pouvaient à peu près rien posséder ni hériter.  Les Arabes les plus riches formaient une classe de capitalistes qui prêtaient de l’argent à 100% d’intérêt.  L’infanticide, et plus particulièrement celui de filles nouvellement nées, était monnaie courante.  Enfin, l’analphabétisme était commun, tout comme l’alcoolisme et l’adultère.  Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi l’on nomme habituellement cette période préislamique de l’histoire arabe la « période de l’ignorance ».

Imaginez si l’on vous donnait la tâche de réformer une telle société.  Imaginez combien de temps il vous faudrait pour laver cette société de tous ses vices.  Une génération?  Plusieurs générations?  Peut-être considéreriez-vous la tâche comme tout simplement impossible.  Juste pour vous donner une idée du défi, considérez les tentatives, dans l’histoire occidentale récente, d’éradiquer le problème de l’alcoolisme.  En 1920, le gouvernement américain a voté une loi bannissant la vente, la production, l’importation et la consommation des boissons alcoolisées pour des raisons morales et de santé.  Cette période, appelée la Prohibition, vit la consommation d’alcool diminuer à ses débuts, mais augmenter, par la suite, lorsque le crime organisé devint le principal producteur, importateur et vendeur de boissons alcoolisées.  Cette loi fut abrogée en 1933.  L’incapacité de l’un des plus puissants gouvernements du monde à éradiquer ce problème social devrait nous faire réfléchir au sujet du Coran.  Le Coran est arrivé, en seulement 23 ans, non seulement à éradiquer le problème de l’alcoolisme au sein d’une société particulière, mais à réformer complètement un des pires peuples de l’histoire de l’humanité.  Ce fut là une révolution comme le monde n’en avait jamais connue et qu’il n’a jamais connue par la suite.

L’impact du Coran, sur le monde entier, n’est pas qu’historique.  Bien qu’il fût révélé au 7^e siècle, en Arabie, son message s’adresse à l’humanité toute entière.  En fait, s’il y a plus de 1,5 milliards de musulmans, dans le monde d’aujourd’hui, c’est grâce au Coran.  À n’importe quel moment du jour, chaque jour, des musulmans, quelque part dans le monde, récitent le Coran dans leurs prières.  Alors les sceptiques doivent se poser la question : qu’y a-t-il, dans ce Coran, pour qu’il laisse une empreinte aussi profonde sur le cœur de 1,5 milliards de musulmans à travers le globe?