Chapitre 54, al-Qamar (La lune)
Description: Révélée durant la quatrième année de la mission de Mohammed, cette sourate est composée de 55 versets et emprunte son titre au premier verset, qui mentionne la séparation de la lune. Ce miracle eut lieu à Mina, près de La Mecque, cinq ans avant la migration du Prophète à Médine.
- par Imam Mufti (© 2018 IslamReligion.com)
- Publié le 22 Jan 2018
- Dernière mise à jour le 25 Jun 2019
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Versets 1-8 Le Jour de la Résurrection et l’insouciance des polythéistes
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Quand le prophète Mohammed transmit le
message de Dieu aux gens de La Mecque, la majorité d’entre eux rejetèrent
fortement le concept de résurrection. Ils refusèrent de le reconnaître comme
messager de Dieu et exigèrent, si ce monde devait vraiment connaître une fin, d’en
avoir des preuves physiques, un miracle démontrant que tout cela était vrai.
Alors, cinq ans avant la Hijrah (migration du Prophète à Médine), Dieu leur fit voir un miracle. Un soir, ils virent la lune se séparer en deux et les deux moitiés furent si éloignées l’une de l’autre qu’on pouvait les apercevoir de chaque côté du Mont Hira.
Puis, après un moment, les deux moitiés de la lune furent réunies. On croirait qu’après avoir vu un tel miracle, ils auraient enfin accepté la vérité, mais cela ne les ébranla point. Ils s’entêtèrent à dire qu’il s’agissait d’une sorte de magie et de rien d’autre. Pourquoi les gens s’obstinent-ils à demeurer ignorants et à refuser des preuves aussi évidentes? C’est parce que leur vie tourne autour de leurs propres désirs et que l’image qu’ils se font d’eux-mêmes les empêche d’admettre qu’ils poursuivent les mauvais idéaux. Ils préfèrent donc ignorer toutes ces choses qui les rendent inconfortablement conscients de la vérité.
La séparation de la lune ne fut pas le seul signe envoyé par Dieu. Les gens de La Mecque étaient bien informés des nations passées qui avaient été détruites pour avoir rejeté le message de Dieu apporté par divers prophètes.
Dieu nous a donné le choix de penser par nous-mêmes et de choisir notre mode de vie en ce monde, mais ceux qui abusent de cette liberté et qui rejettent le message de Dieu ne doivent pas oublier qu’un jour viendra où il n’auront pas la liberté de dire « non » à celui qui les appellera au Jour du Jugement. Les discours arrogants et les arguments contre Dieu et Son prophète ne vaudront plus rien et ils se rueront aveuglément vers leur destinée.
Versets 9-42 La mauvaise fin que connurent les nations du passé qui rejetèrent leurs messagers
Le peuple de Noé était si arrogant qu’il en oubliait sa propre impuissance. Dieu lui envoya un déluge qui le noya entièrement, à l’exception de ceux qui étaient montés dans l’arche du prophète Noé et qui croyaient en Lui. Cela démontre la miséricorde et la compassion de Dieu envers Son messager et les croyants, mais aussi Sa colère envers ceux qui s’étaient obstinés à rejeter Son message.
Le peuple des ‘Aad était très puissant. Non seulement étaient-ils doués dans toutes sortes de domaines, ils étaient également dotés d’excellents attributs physiques. Malgré ces bienfaits de Dieu, ils s’entêtèrent à rejeter Son message. Il leur envoya donc un vent terriblement froid, qui les anéantit. Après eux, le peuple des Thamoud commit la même erreur. C’étaient des gens très fiers de leur réussite et ils croyaient que le prophète Salih ne faisait qu’inventer des histoires pour leur faire peur. Alors ils exigèrent de lui un miracle et Dieu leur envoya une chamelle. Salih les avertit d’en prendre soin et de ne point lui faire de mal. Mais ils la tuèrent, persuadés qu’ils étaient de s’en sortir en toute impunité. Par conséquent, Dieu les anéantit à leur tour.
Le peuple de Lot fut le premier à s’adonner à l’homosexualité. Les hommes de ce peuple étaient si obsédés par cette pratique que lorsque les anges, ayant emprunté les traits de jeunes hommes, vinrent voir le prophète Lot, ils se précipitèrent chez Lot pour les voir. Rien n’était plus important, pour eux, que la satisfaction de leurs désirs. Dieu les anéantit.
Enfin, le peuple de Pharaon subit le même sort, alors qu’il se croyait indestructible.
Il est faux de croire que le Coran ne s’adresse qu’aux érudits. Dieu dit, en termes clairs, qu’Il a fait en sorte qu’il soit facile à comprendre, afin que nous méditions sur son sens et que nous l’utilisions comme guide. Même les illettrés peuvent profiter de son message en le mémorisant. Même s’il s’agit d’un texte simple à comprendre, ses mots revêtent un sens très profond et peuvent susciter l’intérêt des érudits.
Versets 43-55 Mise en garde aux polythéistes et bonne nouvelle pour les pieux
Comment peuvent-ils s’enfoncer autant dans l’erreur alors que Dieu leur a envoyé un avertissement clair? Ceux qui persistent à ne pas croire, à ne pas lire le Coran ni à suivre les enseignements du prophète Mohammed doivent savoir qu’ils commettent un crime terrible, même s’ils ont l’impression d’être de « bonnes personnes ».
Ils se moquent des croyants qui craignent le feu de l’Enfer. Ils croient que Dieu est si miséricordieux qu’Il ne peut envoyer personne dans le feu; mais Dieu les met en garde et les assure que le feu touchera, sans l’ombre d’un doute, tous ceux qui s’en seront moqué et qui n’auront déployé aucun effort pour sauver leur âme.
À la fin de cette sourate, Dieu fait mention des jardins et plaisirs du Paradis, qu’Il a préparé pour ceux qui Lui seront demeurés fidèles en ce monde, ceux qui auront volontairement sacrifié leur ego et leurs désirs pour plaire à Dieu. Alors Il leur offrira cette grandiose récompense et tous leurs désirs seront comblés éternellement.
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