Sourate 2, Versets 285 & 286: croyances de base et relation avec Dieu (partie 2 de 2)
Description: Une discussion sur les deux derniers versets de la sourate 2 du Coran, qui définissent les croyances de base du musulman, son humilité et sa relation avec Dieu. Partie 2: explication des invocations à la fin de la sourate.
- par Aisha Stacey (© 2016 IslamReligion.com)
- Publié le 21 Mar 2016
- Dernière mise à jour le 23 Mar 2016
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Dans l’article précédent, nous avons établi que Dieu n’impose pas à une âme une charge supérieure à sa capacité et que chaque personne est responsable de ses actions. Au Jour du Jugement, nul ne pourra intercéder en faveur de quelqu’un d’autre. Chaque personne se tiendra seule devant Dieu et c’est Dieu seul qui interrogera Ses serviteurs et les jugera. Les bonnes actions seront prises en compte et multipliées. Selon le principe voulant qu’une mauvaise action n’appartienne qu’à celui qui l’a commise, une personne ne sera châtiée que pour une mauvaise action qu’elle a commise et non pour une mauvaise action à laquelle elle a songé.
Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Dieu a pardonné à ma oummah (i.e. ma nation) pour les pensées qui leur viennent à l’esprit tant qu’ils ne les mettent pas à exécution et qu’ils n’en parlent pas. »[1] Il nous a également dit que « Dieu a dit à Ses anges : « Si Mon serviteur a l’intention de commettre une mauvaise action, ne la notez pas comme telle; mais s’il l’exécute, notez alors une mauvaise action à son compte. S’il a l’intention d’accomplir une bonne action, mais qu’il ne l’accomplit pas, alors notez-la-lui comme une bonne action; et s’il l’exécute, notez à son compte dix bonnes actions. »[2]
Ensuite, Dieu explique aux croyants la meilleure façon de L’invoquer et de demander pardon. La première sourate du Coran expliquait comment louer et demander à être guidé; ces deux versets enseignent aux croyants la meilleure façon d’implorer Dieu. Il s’agit, essentiellement, d’un type d’invocation qui définit la relation du croyant avec Dieu. Cette invocation évoque la faiblesse de l’être humain et son besoin de la miséricorde et du pardon divins. C’est demander à Dieu de ne pas nous tenir rigueur si nous faisons des erreurs ou oublions, car l’erreur et l’oubli sont deux caractéristiques de l’être humain. Et c’est pourquoi celui-ci demande toujours l’aide de Dieu et se tourne vers Lui en sincère repentir.
Ensuite, les croyants supplient Dieu de ne pas leur imposer un fardeau équivalent à celui que subirent les gens du passé. C’est une supplication de personnes faibles au Tout-Puissant. Dans le passé, certaines personnes durent porter des fardeaux exigeants, qui les firent négliger leurs devoirs envers Dieu. Des lois strictes furent imposées aux nations du passé à cause de ce qu’elles s’imposaient elles-mêmes. D’ailleurs, cette sourate (al-Baqarah) mentionne à plusieurs reprises divers épisodes de l’histoire des Enfants d’Israël qui rappellent cette réalité. C’est pourquoi, dans cette invocation, les croyants demandent la facilité à Dieu, de même que des lois faciles à appliquer et à respecter.
Pardonne-nous et soit miséricordieux envers nous. Cette phrase contient la seule garantie de succès en cette vie et dans l’au-delà : la miséricorde de Dieu. Peu importe à quel point une personne s’efforce de plaire à Dieu, elle ne parviendra à rien sans la miséricorde de Dieu. Aicha, l’épouse du Prophète, nous a dit que ce dernier a affirmé que nul n’entrerait au Paradis sur la seule base de ses actions. « Pas même toi? », lui demanda-t-elle. « Pas même moi, à moins que Dieu ne m’accorde Sa miséricorde. », répondit-il.[3]
« Tu es notre Protecteur » signifie que c’est Dieu qui nous soutient et qui nous vient en aide. Nous lui demandons Son aide en toutes circonstances, car nous dépendons entièrement de Lui. Il n’y a pas de pouvoir ni de force en dehors de Lui. La dernière ligne du verset demande à Dieu la victoire finale sur les mécréants, c’est-à-dire ceux qui rejettent le message, qui refusent d’accepter la religion qui leur est offerte et qui nient l’unicité de Dieu. C’est une affirmation qui incite le croyant à placer toute sa confiance en Dieu, qui est capable de tout et qui peut certainement défendre Sa religion contre ses ennemis.
Dans plusieurs hadiths du prophète Mohammed, il est dit que Dieu a répondu à cette invocation avec les mots « Je le ferai ». Cette longue sourate, qui contient de nombreuses règles et commandements, se termine en détaillant les obligations du croyant en cette vie, tout en soulignant que Dieu connaît bien Sa création et qu’Il prend en considération les faiblesses et les défauts des êtres humains. Elle affirme que Dieu n’imposera pas une charge déraisonnable aux croyants. Enfin, ces derniers versets sont un résumé des thèmes abordés dans la sourate, de même qu’un résumé des principales caractéristiques de la foi du croyant.
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