Richard Leiman, ex-juif, États-Unis

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Description: Comment un programmeur américain a trouvé la paix intérieure en embrassant l’islam et en le mettant en pratique dans son quotidien.

  • par Richard Leiman
  • Publié le 28 Dec 2009
  • Dernière mise à jour le 20 Oct 2010
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Lorsque j’étais petit garçon, j’avais accès à une radio à ondes courtes. J’avais pris l’habitude d’écouter le BBC World Service (Service international de la BBC) pour avoir des nouvelles du Moyen-Orient.  J’aimais aussi beaucoup la musique de cette partie du monde, et j’écoutais probablement de la récitation du Coran sans le savoir, à l’époque.

En grandissant,  je continuai d’écouter le BBC World Service (Service international de la BBC). À l’époque, il y avait un programme appelé Words of Faith (Paroles de foi) au cours duquel on donnait la parole, durant 5 à 8 minutes, à une personnalité religieuse différente chaque jour de la semaine.  Ces personnes  représentaient les principales religions présentes au Royaume-Uni.  De tous les invités, les musulmans étaient ceux que j’aimais le plus écouter.

Chaque fois que le représentant musulman parlait, j’avais envie d’en savoir plus sur l’islam.  L’impression que j’avais de cette religion était que ceux qui la pratiquaient étaient des gens heureux et non pas les gens mauvais et méchants dont les médias américains se plaisaient à faire le portrait,. Je refusais simplement de croire que des personnes qui aimaient tellement Allah puissent être à l’image de ceux dépeints dans les médias.  Du fait que je venais d’un milieu juif,  la chose qui me mit en symbiose avec l’islam était la croyance qu’Allah n’avait aucun partenaire dans Sa toute-puissance.

Travail  au Royaume-Uni

L’un des moments importants de ma vie fut ma rencontre avec un vrai musulman, même si je ne savais pas qu’il l’était au moment de le rencontrer.  J’effectuais de la programmation informatique sur contrat, dans l’État de New York, quand je ressentis un désir irrésistible de visiter le Royaume-Uni.

Je visitai Londres et j’adorai l’expérience.  Au cours de ma visite, je me rendis dans plusieurs agences de placement, mais sans succès.  L’une des agences me donna plusieurs magazines de foires commerciales.  De retour aux États-Unis, je commençai à envoyer beaucoup de CV aux entreprises et organismes dont j’avais trouvé l’adresse dans les magazines.  Puis, je reçus des nouvelles d’une compagnie qui souhaitait me faire passer un entretien, et je retournai au Royaume-Uni.  Une fois là-bas, je visitai plusieurs autres compagnies et agences de placement jusqu'à ce que je trouve un emploi, même si je n’avais qu’un visa de touriste.

La compagnie qui me recruta fit une demande de permis de travail pour moi et le Department of Employment me dit que je devais quitter le pays afin que mon dossier puisse suivre son cours.  Je rentrai aux États-Unis. Une autre agence m’obtint un permis de travail temporaire pour une compagnie nommée LogoTech, qui à l’époque était située à Egham, dans le Surrey.

Ma première rencontre avec un musulman

Quelque temps après avoir commencé à travailler pour LogoTech, je réalisai que mon superviseur, Anis Karim, était musulman.  Je lui demandai s’il savait où je pouvais me procurer une copie du Coran.  À ma grande surprise, après quelques jours, il m’en donna lui-même une copie.  Il me fit aussi promettre de prendre un bain avant de le lire et me dit que je ne devais pas le montrer à quiconque serait susceptible de faire des remarques blasphématoires à son sujet.

Le lendemain, comme d’habitude, je pris mon bain matinal et mon petit-déjeuner.  Puis, je commençai à lire en mangeant.  Plus tard, je découvris que « Lis » est ce qu’Allah avait ordonné à l’ange Gabriel de dire au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), bien que celui-ci ne sût ni lire ni écrire!

Les mots ne peuvent décrire ce que je ressentis après avoir lu juste une petite partie du livre le plus saint du monde.  Après avoir lu seulement dix pages, je me dis : « Cette religion est pour moi ».   C’était autour de 1990.  Plus je lisais, plus je voulais en savoir, et plus j’aimais ce que je lisais.

À cette époque, je ne connaissais absolument rien sur la façon de prier et à part les grandes lignes, j’ignorais tout de l’islam.  Si Anis m’avait invité à aller à la mosquée avec lui, à Londres, je l’aurais accompagné.  La seule chose que je connaissais sur la prière en islam était la position de prosternation.  À l’époque, je savais que les musulmans priaient plusieurs fois par jour; je me mis donc à prier le soir, avant de me coucher, et le matin à mon réveil.

Retour aux États-Unis, encore une fois

Lorsque mon permis de travail expira, je dus rentrer aux États-Unis, où je restai au chômage durant plusieurs années.  Je rendis visite à mon père à Huntsville, en Alabama, et je créai une application de base de données pour lui. Je réalisai que Huntsville était une ville cosmopolite à la fine point de la technologie et je décidai d’y chercher un emploi en programmation.  Mon père me dit que si je ne trouvais pas d’emploi, je devrais retourner au New Jersey, chez ma mère.  À peu près deux semaines avant que je ne rentre au New Jersey, je trouvai un emploi de programmeur dans une compagnie, à Huntsville.

Ma première visite dans une mosquée

Ma sœur et moi avions planifié un voyage en Indonésie, car nous y avions un correspondant sur internet.  Ma sœur me demanda si je pouvais l’aider à trouver des bijoux islamiques que nous pourrions offrir en cadeaux. À l’époque, je n’avais aucune idée qu’il y avait des musulmans à Huntsville.

Ensuite, Allah fit en sorte que les choses se mettent en place pour moi.  Je me rappelai qu’il y avait un magasin qui s’appelait Crescent Imports, géré par des gens que je croyais musulmans (ils ne l’étaient pas, en réalité).  Ce commerce était la propriété d’un groupe qui se faisait appeler Nation of Islam.  Maintenant, voici la partie bizarre que seul Allah a pu organiser. Nous discutâmes avec le propriétaire du magasin et lui fîmes savoir que nous cherchions un endroit où acheter des bijoux islamiques.  Il nous dirigea alors vers le Centre Islamique de Huntsville.

Je remercie Allah d’avoir fait en sorte qu’ils me dirigent vers ce lieu, qui était aussi une mosquée.  Il n’y avait qu’une seule auto garée devant.  J’engageai la conversation avec un homme assis dans cette voiture et il me dit que nous devrions parler au imam pour savoir où nous procurer les bijoux.  J’étais terrifié à l’idée d’entrer dans le bâtiment car pour moi, c’était un lieu tellement sacré.

À ce moment, je me rappelai qu’un jour, j’avais vu une femme, au travail, qui portait un hijab (voile).  Je lui avais dit que j’avais choisi l’islam comme religion à titre personnel et elle m’avait demandé : « Pourquoi n’allez-vous pas visiter la mosquée, à Huntsville? ».  Finalement, je pris mon courage à deux mains; je retournai à la mosquée et entrai enfin dans ce lieu sacré.

Je parlai au imam et il m’invita à accomplir la salah (prière) avec mes frères musulmans.  Ce fut un tournant dans ma vie.  J’adorai l’expérience et je commençai dès lors à visiter la mosquée un soir par semaine.  Ensuite, je me mis à la visiter plusieurs soirs par semaine.  Mon désir d’y aller plus souvent grandit encore et j’accomplis maintenant la plupart de mes prières à la mosquée, à l’exception des prières du ‘Asr et de Maghrib, durant lesquelles je suis au travail.

J’accepte officiellement l’islam

Au cours du mois de novembre 1996, je prononçai publiquement la shahadah (attestation de foi).  Au travail, je prie Zhuhr et Asr tout seul ou en compagnie d’autres frères musulmans, dans une petite mosquée aménagée sur mon lieu de travail.  Je porte fièrement mon tapis de prière dans les couloirs dans l’espoir que les gens me demandent ce que c’est.  Lorsqu’ils me le demandent, je leur dis que je suis musulman et que j’utilise ce tapis pour prier.  J’ai également décoré mon poste de travail et mon ordinateur de motifs artistiques islamiques.  Mon fond d’écran d’ordinateur est habituellement une photo de la Ka’bah ou de notre mosquée locale.

Maintenant que je suis musulman, il n’est plus question, pour moi, de retourner à l’incroyance dans laquelle je vivais auparavant.

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