La thermodynamique réfute l’évolution (partie 2 de 2)
Description: Il est possible d’apporter un peu d’ordre à un système. Mais pour qu’un système parfaitement organisé voie le jour, il est impératif qu’il ait été précédé d’une planification par un être conscient et savant.
- par A.O.
- Publié le 27 May 2013
- Dernière mise à jour le 28 May 2013
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Le mythe de l’auto-organisation de la matière
Bien conscients que la seconde loi de la thermodynamique rend l’idée de l’évolution impossible, certains scientifiques évolutionnistes cherchent à résoudre la quadrature du cercle afin d’arriver à démontrer que l’évolution est somme toute possible.
Les deux principales théories qui sont issues de ces tentatives sont celle de l’auto-organisation de la matière et celle, reliée, des structures dissipatives. La première soutient que de simples molécules peuvent s’organiser entre elles afin de former des systèmes vivants complexes, tandis que la seconde prétend que des systèmes complexes et ordonnés peuvent émerger de systèmes désordonnés à haute entropie.
Si nous étudions attentivement la littérature évolutionniste traitant de ce sujet, nous réalisons que ces scientifiques sont tombés dans un grand piège. Afin de rendre compatibles évolution et thermodynamique, les évolutionnistes tentent constamment de démontrer qu’un ordre donné peut émerger de systèmes ouverts.
Leur problème vient du fait qu’ils confondent – parfois de manière délibérée – deux concepts distincts. Utilisons l’exemple suivant pour illustrer ce problème :
Imaginez une plage de sable au terrain parfaitement plat. Lorsqu’une grosse vague s’écrase sur la plage, des monticules de sable forment des inégalités à sa surface.
Il s’agit là d’un processus d’ordre. La plage est un système ouvert et l’énergie (la vague) qui y entre dessine des motifs sur le sable, lesquels sont d’aspect régulier. Du point de vue de la thermodynamique, l’ordre peut s’établir là où il n’y en avait pas. Mais nous savons, aussi, que ces vagues ne peuvent, à elles seules, construire des châteaux de sable sur la plage. Si nous apercevons un château de sable sur une plage, nous ne doutons pas un instant que c’est une personne qui l’a construit, car le château est un système organisé. En d’autres termes, il possède un design clairement défini et nous donne quelques informations. Chacune de ses parties a été faite par un être conscient qui avait un plan, même vague.
La différence entre le sable et le château est que ce dernier est complexe et organisé, tandis que le sable sur la plage présente simplement quelque chose d’ordonné, provoqué par un mouvement répétitif. L’ordre provoqué par un mouvement répétitif est comparable à un objet qui serait tombé sur la lettre « a » d’un clavier, ce qui ferait apparaître, sur l’écran, la lettre « aaaaaaaaaaaa » à répétition. Mais il s’agit ici d’un ordre qui ne nous apporte aucune information et qui ne possède aucune complexité. Pour écrire une suite de lettres contenant une véritable information, i.e. une phrase sensée composée de mots ayant un sens clair, la présence d’une intelligence est essentielle.
La même chose de produit lorsqu’un coup de vent balaie une chambre poussiéreuse. Lorsque le vent souffle à l’intérieur, la poussière, qui formait une couche égale un peu partout, se soulève et peut, par exemple, être presque entièrement projetée dans un coin de la pièce. Cela devient alors une situation plus ordonnée qu’auparavant, au sens de la thermodynamique, mais les grains de poussière ne peuvent, par exemple, former un dessin organisé sur le plancher.
Cela signifie que des systèmes complexes et organisés ne peuvent jamais apparaître de manière totalement naturelle. Même si certains exemples d’ordre peuvent apparaître ici et là, ils ne dépassent jamais une certaine limite.
Mais les évolutionnistes considèrent cette auto-organisation de la matière provoquée par des processus naturels comme une preuve importante de l’évolution. Ils suggèrent que des systèmes vivants peuvent se développer d’eux-mêmes à partir d’événements naturels et de réactions chimiques. Les méthodes et les études utilisées par Prigogine et ses disciples se basent sur cette logique trompeuse.
Toutefois, comme nous l’avons clairement établi dès le départ, les systèmes organisés sont des structures complètement différentes des systèmes ordonnés. Tandis que les systèmes ordonnés contiennent des structures formées à partir de simples répétitions, les systèmes organisés contiennent des structures et des processus hautement complexes, souvent encastrés les uns dans les autres. Pour que de telles structures apparaissent, une conscience, un savoir et une planification sont essentiels. Jeffrey Wicken, un scientifique évolutionniste, explique ainsi l’importante différence entre ces deux concepts :
Il est donc essentiel de bien distinguer les systèmes organisés des systèmes ordonnés. Aucun des deux n’est le fruit du hasard; mais, tandis que les systèmes ordonnés sont générés à partir d’algorithmes simples (et manquent donc de complexité), les systèmes organisés doivent être assemblés, élément par élément, selon un « schéma électronique » externe contenant de nombreuses informations. L’organisation, donc, est une complexité fonctionnelle qui véhicule de l’information.[1]
Ilya Prigogine a recouru à une confusion délibérée de ces deux concepts et donné l’exemple de molécules s’ordonnant elles-mêmes sous l’influence d’un afflux d’énergie comme étant de l’auto-organisation.
Les scientifiques américains Charles B. Thaxton, Walter L. Bradley et Roger L. Olsen ont ainsi expliqué ce fait dans leur ouvrage intitulé The Mystery of Life’s Origin (Le mystère de l’origine de la vie) :
Dans chaque cas, des mouvements aléatoires de molécules dans un fluide sont spontanément remplacés par un comportement hautement ordonné. Prigogine, Eigen et d’autres ont suggéré qu’une sorte d’auto-organisation similaire est peut-être intrinsèque dans la chimie organique et peut potentiellement expliquer les macromolécules hautement complexes essentielles aux systèmes vivants. Mais de telles analogies sont peu pertinentes à la question des origines de la vie, car elles n’établissent pas de distinction entre ordre et complexité… La régularité ou l’ordre ne peuvent servir à stocker le nombre important d’informations qu’exigent les systèmes vivants. Une structure hautement irrégulière, mais spécifique, est exigée, ici, par opposition à une structure ordonnée. C’est là une sérieuse faille dans l’analogie proposée. Il n’existe aucune connexion apparente entre l’organisation spontanée découlant d’un afflux d’énergie à de tels systèmes et le travail nécessaire pour construire des macromolécules apériodiques riches en informations comme l’ADN et la protéine.[2]
Et voici comment ces mêmes scientifiques expliquent le manque de profondeur de l’affirmation selon laquelle l’eau se transformant en glace est un exemple de la façon dont l’ordre biologique peut émerger de manière spontanée :
Il a souvent été avancé, par analogie à l’eau qui se cristallise en glace, que les simples monomères peuvent se polymériser en molécules complexes comme la protéine ou l’ADN. Cette analogie est clairement inappropriée, mais… Les forces atomiques liantes amènent les molécules d’eau à former une structure cristalline ordonnée quand l’agitation thermale (ou la force entropique) est suffisamment réduite en diminuant la température. Les monomères organiques comme les acides aminés refusent de se lier à n’importe quelle température et encore moins de s’ordonner.[3]
Ilya Prigogine, l’un des plus grands défenseurs de l’auto-organisation, a dédié toute sa carrière à tenter de réconcilier l’évolution et la thermodynamique, mais il a dû admettre qu’il n’y avait aucune similitude entre la cristallisation de l’eau et l’émergence de structures biologiques complexes :
Le point est que dans un système non-isolé, il existe la possibilité que se forment des structures ordonnées à faible entropie à des températures suffisamment basses. Ce principe d’ordre est responsable de l’apparition de structures ordonnées comme les cristaux et du phénomène de transition de phase. Malheureusement, ce principe ne peut expliquer la formation de structures biologiques.[4]
En résumé, aucun effet chimique ou physique ne peut expliquer l’origine de la vie et le concept d’auto-organisation de la matière demeurera un rêve dans l’esprit de certains scientifiques.
L’auto-organisation : un dogme matérialiste
Alors pourquoi les évolutionnistes continuent-ils à croire à des scénarios tels que l’auto-organisation de la matière, qui n’ont aucun fondement scientifique? Pourquoi sont-ils aussi déterminés à rejeter la conscience et la planification dont témoignent aussi clairement les systèmes vivants?
La réponse à ces questions se cache dans la philosophie matérialiste sur laquelle se fonde la théorie de l’évolution. La philosophie matérialiste croit que seule la matière existe et que c’est la raison pour laquelle les êtres vivants doivent être expliqués du point de vue de la matière. C’est cette difficulté qui donna naissance à la théorie de l’évolution et peu importe à quel point elle est en conflit avec les preuves scientifiques, elle est défendue pour cette unique raison. Robert Shapiro, qui est professeur de chimie et expert en ADN à l’Université de New York, explique ainsi cette croyance des évolutionnistes :
Un autre principe évolutionniste est donc nécessaire pour nous faire sauter par-dessus le vide situé entre leurs théories et la réalité. Le principe n’a pu être démontré en détail, mais il est attendu et on lui donne des noms tels l’évolution chimique et l’auto-organisation de la matière. L’existence de ce principe est prise pour acquis dans la philosophie du matérialisme dialectique, telle qu’appliquée à l’origine de la vie par Alexander Oparin.[5]
Les vérités que nous venons d’étudier, ici, démontrent clairement l’impossibilité de l’évolution lorsque confrontée à la seconde loi de la thermodynamique. Le concept d’auto-organisation est simplement un autre dogme que les scientifiques évolutionnistes tentent de garder vivant en dépit de toutes les preuves scientifiques qui s’y opposent.
Footnotes:
[1] Jeffrey S. Wicken, “The Generation of Complexity in Evolution: A Thermodynamic and Information-Theoretical Discussion,” Journal of Theoretical Biology, vol. 77, April 1979, p. 349.
[2] Charles B. Thaxton, Walter L. Bradley & Roger L. Olsen, The Mystery of Life’s Origin: Reassessing Current Theories, 4th edition, Dallas, 1992, p. 151.
[3] C. B. Thaxton, W. L. Bradley, and R. L. Olsen, The Mystery of Life’s Origin: Reassessing Current Theories, Lewis and Stanley, Texas, 1992, p. 120.
[4] I. Prigogine, G. Nicolis ve A. Babloyants, “Thermodynamics of Evolution,” Physics Today, November 1972, vol. 25, p. 23.
[5] Robert Shapiro, Origins: A Sceptics Guide to the Creation of Life on Earth, Summit Books, New York, 1986, p. 207.
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