La beauté et l’éloquence du Coran (partie 2 de 2)
Description: À une époque où les Arabes organisaient régulièrement des concours de poésie et d’éloquence, le Coran leur fut révélé. Partie 2.
- par Munir Munshey
- Publié le 17 Jun 2013
- Dernière mise à jour le 17 Jun 2013
- imprimés: 67
- Lus: 13,318 (moyenne quotidienne: 3)
- Évalué par: 133
- Envoyés: 1
- Commentés: 0
La poésie doit son attrait et son éclat à son caractère fictif ou au caractère exagéré et amplifié des faits qu’elle présente. Le poète laisse aller son imagination et nous entraîne dans un monde sis en dehors de la réalité. Ou alors, il part d’une vérité pour la faire entrer dans un monde fantaisiste. Il joue avec les mots et son imagination est son terrain de jeu. Il se sert de figures de style pour rendre l’ordinaire extraordinaire, sensuel et sensationnel et les banalités du quotidien sont enrobées de rimes pour les rendre plus attrayantes. Le but du poète est de fasciner son lecteur et de le transporter dans un monde d’illusions et de fantaisies.
L’exagération est la spécialité du poète. Il étire la vérité à l’excès, jusqu’à ce qu’elle devienne parfois mensonge. Il transforme un événement banal en conte merveilleux. Si la vérité ne lui plaît pas, il la déguise ou la croise avec le mythe. Avec les mots, il fabrique un bouclier qui dévie les faits. Il déforme les mots jusqu’à ce qu’ils transmettent le sens qu’il désire leur donner. Il interprète la vérité à sa guise, jusqu’à ce que la vérité se transforme en étrangère. Il émet des mensonges en les enveloppant de faits connus et irréfutables. Il accorde respect et crédibilité à des suppositions sans fondement et défend ainsi le faux. La poésie est esthétiquement plaisante et stimule l’intellect, mais elle n’existe pas pour dire la vérité. Sur les poètes, le Coran dit :
« Et quant aux poètes, ce sont les égarés qui les suivent. Ne vois-tu pas qu’ils errent distraitement dans chaque vallée et qu’ils disent ce qu’ils ne font point? » (Coran 26: 224-226)
« Nous n’avons pas enseigné la poésie (à Mohammed), et cela ne saurait (d’ailleurs) lui convenir. Ce [Coran] n’est autre qu’un Rappel et une Lecture claire… » (Coran 36: 69)
« Mais non! Je jure par tout ce que vous voyez et tout ce que vous ne voyez pas que c’est là la parole d’un noble messager. Ce n’est point la parole d’un poète – mais vous ne croyez que très peu – ni la parole d’un devin – mais vous vous rappelez bien peu. C’est une révélation du Seigneur des mondes. » (Coran 69:38-43)
La différence entre le Coran et l’œuvre des poètes, des écrivains et des philosophes ne se situe pas seulement au niveau de la qualité, mais au niveau de la noblesse et de la dignité. Le Coran ne copie jamais le modèle littéraire terrestre. On pourrait plutôt dire qu’il a élevé comme jamais les normes de la littérature, qu’il a amenée à un nouveau sommet. Il a imposé des normes strictes et exigé l’exactitude des faits et une honnêteté absolue. Le Coran refuse d’épouser la fiction et l’exagération.
Les grands de la littérature connaissent les règles de grammaire et de diction. Et pourtant, ils n’arrivent pas à relever le défi du Coran. Ils en sont incapables parce qu’ils n’ont pas de vérités à dire, eux qui basent leurs écrits sur la fiction et le mensonge. Ils ne peuvent concevoir de rédiger un poème sans y ajouter quelques inventions de leur cru. Le Coran expose donc au grand jour la ruse des poètes et des écrivains. Sur les choses de ce monde, ils connaissent les faits, mais choisissent souvent de les contourner ou de les embellir, par malhonnêteté. Mais sur les choses de l’au-delà, ils ne peuvent que recourir aux devinettes et aux conjectures.
« La plupart d’entre eux ne suivent que des conjectures. Mais les conjectures ne servent à rien contre la vérité ! Certes, Dieu sait parfaitement ce qu’ils font. » (Coran 10: 36)
« Si tu obéis à la majorité des gens qui sont sur terre, ils auront tôt fait de t’égarer du sentier de Dieu. Ils ne font que suivre des conjectures et forger des mensonges. » (Coran 6: 116)
Le Coran a fait fi des normes de littérature reconnues, à l’époque, et a su faire preuve de grande éloquence et de distinction sans avoir recours à aucun type d’embellissement ou d’exagération. Pour cela, toute la littérature du monde, de toutes époques, de tous lieux et de toutes langues se classe nécessairement à un niveau moins élevé que le Coran. Le Coran possède son propre style, son propre caractère. Il établit clairement les faits et adhère méticuleusement à la vérité. Même lorsqu’il mentionne une parabole, la comparaison ne vise jamais à déformer la vérité. La précision est sa priorité et tout son contenu peut être cru les yeux fermés, sans qu’aucun doute ne subsiste. Ce souci de vérité et d’exactitude des faits inspire la confiance à ses lecteurs et raffermit la foi des croyants. Ils savent donc que les versets relatifs à l’au-delà sont tout aussi vrais et non exagérés. La raison pour laquelle le Coran est demeuré unique et sans égal, tant au niveau de son style qu’au niveau de son contenu, c’est qu’il contient la vérité absolue. Il dit d’ailleurs :
« Voilà les versets de Dieu, que Nous te récitons, (ô Mohammed), en toute vérité. Et tu es, certes, (l’un) de Nos messagers. » (Coran 2:252)
« Il t’a révélé, (ô Mohammed), le Livre avec la vérité, confirmant [les Écritures] qui avaient été (révélées) avant lui. » (Coran 3:3)
« Alif. Lam. Mim. Ra. Voici les versets du Livre. Ce qui t’est révélé par ton Seigneur est la vérité ; mais la plupart des gens ne croient pas. » (Coran 13:1)
Ajouter un commentaire