La beauté et l’éloquence du Coran (partie 1 de 2)
Description: À une époque où les Arabes organisaient régulièrement des concours de poésie et d’éloquence, le Coran leur fut révélé.
- par Munir Munshey
- Publié le 17 Jun 2013
- Dernière mise à jour le 19 May 2014
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Les premiers à entendre le Coran furent les habitants du désert d’Arabie, qui étaient très fiers de leur excellente maîtrise de la langue arabe. Ils n’étaient pas riches, mais leur langue était le domaine le plus développé de leur culture. Ils étaient, pour la plupart, commerçants et voyageaient régulièrement pour acheter et vendre des biens. Leurs longs voyages à travers le désert étaient, pour eux, de belles occasions de méditer sur les beautés de la nature. Lorsqu’ils s’exprimaient, ils étaient très méticuleux dans le choix de leurs mots et très précis dans leur discours. Ils adoraient l’art oratoire. Ils excellaient dans l’expression des pensées les plus complexes et exprimaient très clairement leurs idées. Composer de la prose et de la poésie était pour eux une passion. Ils rivalisaient en éloquence. Certains d’entre eux produisaient de la très belle littérature, même si les sujets choisis étaient pour la plupart insignifiants et profanes.
Ils gaspillaient leur talent à embellir le récit de leurs rendez-vous galants, de leurs exploits amoureux, de leur courage très exagéré sur le champ de bataille et des vertus de leurs vins et de leurs femmes. Leurs écrits étaient restreints en nombre, mais ils possédaient une mémoire prodigieuse et mémorisaient sans problème des milliers de citations, d’anecdotes et de poèmes. Leur littérature et leur poésie étaient donc le plus souvent transmises aux générations suivantes par tradition orale. Ils étaient si fiers de leur diction et de leur éloquence qu’ils s’étaient auto-proclamés les maîtres de la langue, tandis qu’ils considéraient les autres peuples comme étant privés de la faculté de langage; comparées à la leur, les autres langues ne servaient qu’à la communication. Ils faisaient référence aux non-Arabes en tant que « ajoums », i.e. ceux souffrant d’un défaut de langage.
Lorsque les Arabes entendirent le Coran pour la première fois, ils furent frappés d’admiration par son éloquence et écoutèrent, transis. Jamais auparavant n’avaient-ils entendu un discours aussi magnifique et bouleversant. Leur instinct leur dit qu’un discours aussi noble et impressionnant ne pouvait qu’avoir une origine divine et non humaine. C’était beaucoup plus sublime et solennel que toute leur littérature réunie. Le Coran leur confirma son origine divine et les mit au défi de composer une sourate, ou même un seul verset, dont le style et l’élégance seraient comparables. Dieu leur dit, à travers Son Livre, que tous échoueraient certainement à produire quelque chose de similaire, même s’ils joignaient tous leurs efforts pour ce faire.
« Et si vous êtes dans le doute au sujet de ce que Nous avons révélé à Notre serviteur (Mohammed), alors essayez donc de produire ne serait-ce qu’une souratesemblable, et appelez vos témoins, que vous adorez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques. » (Coran 2:23)
Les plus grands compositeurs d’Arabie furent mis au courant du défi, mais aucun ne réussit à le relever. Comparée au Coran, leur prose leur apparût comme maladroite et puérile. Ils se sentirent tout à coup comme des débutants inexpérimentés. Les orateurs les plus enthousiastes demeurèrent sans mot, remplis d’humilité devant les paroles du Coran. Les experts de la langue arabe ne purent trouver aucune faute ni défaut dans le langage du Coran. Ils se reconnurent incapables de s’y mesurer. Plusieurs étaient si fascinés, à la fois par la beauté de la langue et le message qu’elle transmettait, qu’ils embrassèrent l’islam sur-le-champ. Car lorsqu’on lit le Coran, dans sa langue originale, il apparaît très clairement qu’aucun homme n’aurait pu rédiger une telle œuvre.
Le Coran raconte l’histoire de l’homme, décrit toutes les étapes de sa vie (naissance, vie, mort, résurrection) jusqu’au jugement de ses actions et jusqu’à sa destination ultime – enfer ou paradis. Dans le monde physique où nous habitons, l’expérience de l’homme est restreinte à sa naissance, aux épreuves et aux tribulations de sa vie et à sa mort. Ses cinq sens ne lui permettent pas de percevoir une existence hors des confins de ce monde. Ses yeux ne peuvent voir de lumière émanant de l’autre monde et ses oreilles ne détectent aucun son provenant de ce lieu. Ses mains ne peuvent rien toucher, son nez ne peut rien sentir et sa langue ne peut rien goûter qui ne soit de ce monde-ci. Son esprit est donc incapable de percevoir la présence d’un autre monde, dans une autre dimension.
L’au-delà se situe donc de l’autre côté de la frontière de la mort. La résurrection, le jour du Jugement, le paradis et l’enfer, l’homme les retrouvera de ce côté. De manière poignante, claire et précise, le Coran décrit ces réalités en détail, en toute connaissance et avec assurance. Il parle des événements de l’au-delà aussi aisément qu’il parle des choses de ce monde. Depuis sa révélation, l’éloquence et la perfection linguistique du Coran demeurent inégalées, non seulement en arabe, mais dans toutes les langues du monde. Le défi est toujours ouvert. Mais nous savons que l’homme ne parviendra jamais à imiter la langue coranique.
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