Pourquoi l’islam autorise la polygamie
Description: Certaines des raisons pour lesquelles la polygamie a été autorisée en islam, des statistiques démographiques à la nature physique des êtres humains.
- par IslamReligion.com
- Publié le 01 Sep 2008
- Dernière mise à jour le 09 Sep 2008
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Tous les décrets et préceptes de l’islam proviennent de Dieu, le Sage, et par conséquent, tout ce qui y est permis, malgré certains inconvénients qui peuvent en découler, est toujours plus avantageux pour les individus et pour la société en général. Lorsqu’on analyse les raisons qui ont motivé la permission de la polygamie et les effets qui en découlent, il apparaît clairement que les règles de la religion islamique conviennent et sont applicables en tout lieu et en tout temps, puisqu’elles émanent de Dieu Tout-Puissant, le Sage et l’Omniscient.
Comme l’indique le Coran (4:3), la polygamie en Islam doit être comprise en termes d’obligations communautaires vis-à-vis des veuves et des orphelins. L’islam, en tant que religion universelle applicable en tout temps et en tout lieu, ne pouvait ignorer ces obligations de premier ordre.
La polygamie en islam résout plusieurs problèmes de société comme la prostitution et les infidélités conjugales, si présentes dans les sociétés occidentales. Pour contrer l’adultère – l’infidélité est une des premières raisons de divorce en Occident – l’islam autorise un homme à épouser plus d’une femme et reconnaît pleinement le droit légal des deux parties. Le principe de base en islam est que les hommes sont tenus responsables de leurs comportements envers les femmes, tout comme les femmes sont tenues responsables de leurs comportements envers les hommes.
Le nombre de femmes dans le monde surpasse le nombre d’hommes. L’excédent est dû à ce que les hommes sont plus nombreux à mourir durant les guerres et lors de crimes violents et que d’une façon générale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. [1] La montée de l’homosexualité aggrave encore plus le problème. Bertrand Russel à écrit : « Dans tous les pays où les femmes sont plus nombreuses que les hommes, une flagrante injustice est faite aux femmes qui, par nécessité arithmétique, doivent vivre sans mari et sont par conséquent privées d’épanouissement sexuel. ».[2] Ainsi, pour des personnes responsables, la polygamie est la seule solution pour sortir de cette situation peu enviable.
Pays[3] |
Population d’hommes |
Population de femmes |
Russie |
46.1% |
53.9% |
Royaume- Uni |
48.6% |
51.5% |
États-Unis |
48.8% |
51.2% |
Brésil |
49.7% |
50.27% |
Prenons l’exemple des États-Unis. Pourquoi les relations extraconjugales y sont-elles monnaie courante? « Ce qui rend cet état de choses possible, bien sûr, c’est la disponibilité des femmes qui y consentent. La plupart vivent seules parce qu’elles font partie du nombre croissant de femmes non mariées (de nos jours, aux États-Unis seulement, on en dénombre 34 millions), et vivant seules, elles ont tendance à avoir plus de temps libre et plus d’énergie que leurs consœurs mariées. Analysons ces statistiques : une femme sur cinq aujourd’hui n’a pas de partenaire potentiel car il n’y simplement pas assez d’hommes vivant seuls. Une femme de 25 ans fait déjà face à un sérieux problème de pénurie d’hommes disponibles et la situation empire à mesure qu’une femme prend de l’âge. Les hommes divorcés ont plus de probabilité de se remarier que les femmes divorcées (et ils ont tendance à marier des femmes plus jeunes), ce qui fait qu’en réalité, le nombre de femmes seules dans la quarantaine est plus du double du nombre d’hommes seuls dans le même groupe d’âge. En fait, statistiquement, une femme qui divorce à 35 ans restera selon toute probabilité seule pour le restant de ses jours. Prisonnières d’un piège démographique et cherchant à ménager leur grande autonomie, de plus en plus de femmes seules optent délibérément pour une liaison avec un homme marié. ».[4]
De plus, l’excédent de femmes dont les besoins financiers ne sont pas pris en charge par un mari peut contribuer à accroître la prostitution dans une société. L’exemple de l’Allemagne, où le ratio homme/femme est de 0.96, est probant. En vertu de la réforme des programmes sociaux dans ce pays, toute femme de moins de 55 ans qui se retrouve au chômage durant plus d’un an peut être forcée à accepter tout poste disponible – y compris comme prostituée dans l’industrie du sexe – faute de quoi elle perdra le droit à ses prestations de chômage! Une étude réalisée en 1994 montre que 16% des hommes de 18 à 59 ans aux États-Unis paient pour avoir des relations sexuelles. (Gagnon, Laumann, et Kolata 1994).
Le ratio homme/femme peut empirer en temps de guerre. Le phénomène de la mariée de la deuxième guerre mondiale est un cas d’école. À la fin de la deuxième guerre il y avait, en Allemagne seulement, 7 300 000 femmes de plus que d’hommes (3.3 millions d’entre elles étaient veuves). Dans le groupe d’âge des 20 à 30 ans, il y avait 167 femmes pour 100 hommes. Plusieurs de ces femmes avaient besoin d’un homme non seulement comme compagnon mais aussi comme gagne-pain dans ces temps de pauvreté et de misère indescriptibles. Les soldats des armées alliées victorieuses exploitèrent la vulnérabilité de ces femmes. Plusieurs jeunes filles et jeunes veuves eurent des liaisons avec les membres des forces armées d’occupation. De nombreux soldats américains et britanniques, de leur côté, échangèrent des plaisirs sexuels contre des cigarettes, du chocolat et du pain.[5]
En cas de problèmes dans le couple, la polygamie peut être une alternative au divorce. Au lieu de divorcer une femme malade ou infertile, l’islam permet à un homme de marier une autre femme tout en continuant de prendre soin de la première si cette dernière décide de demeurer sa femme.
Les enseignements de l’islam, incluant la polygamie, sont conformes à la nature humaine. Hommes et femmes diffèrent dans leur désir de variété sexuelle. Ces différences sont universelles. Selon certains scientifiques, les hommes ont un « besoin inné » qui les pousse à vouloir propager leur patrimoine génétique. Où qu’ils soient, les hommes - qu’ils soient seuls ou mariés - veulent plus de partenaires sexuels que les femmes. La solution islamique fournit la seule alternative responsable au désir naturel profondément enraciné chez les hommes.[6]
Il existe une contrainte biologique universelle à la reproduction. La capacité de reproduction de la femme décline après la vingtaine et s’arrête à la ménopause. Cependant, même après soixante-dix ans, un homme garde sa capacité de procréer.[7] La polygamie peut être la solution pour un homme qui désire plus d’enfants, surtout dans les sociétés agraires traditionnelles. Cela ne semble pas être pertinent dans le contexte occidental où l’on perçoit de moins en moins la procréation comme une nécessité dans le mariage. La polygamie est aussi une alternative pour un homme qui désire satisfaire ses besoins sexuels naturels dans le cadre du mariage, mais dont la femme éprouve une aversion pour le sexe soit à cause de son âge avancé ou pour des raisons de santé. De plus, l’islam interdit les relations sexuelles durant la période des menstruations. Par conséquent, une période menstruelle anormalement longue peut empêcher un mari d’avoir des rapports sexuels avec sa femme et un homme dont l’appétit sexuel n’est pas satisfait par une seule femme peut en épouser une autre. L’islam permet à des hommes dans cette situation de réaliser leurs désirs à l’intérieur d’un cadre légal, ce qui les rend responsables de leur sexualité; ils n’ont donc pas à recourir au concubinage ou à la prostitution.
Lorsqu’elle est institutionnalisée, la polygamie permet de contrôler la propagation des MTS (maladies transmissibles sexuellement) comme l’herpès ou le SIDA. De telles maladies vénériennes se propagent dans les sociétés aux mœurs dépravées qui s’adonnent librement à l’adultère et à la prostitution. On connaît tous le cas du mari qui ramène chez lui les maladies qu’il contracte en trompant sa femme, avec laquelle il vit au sein d’une relation prétendument « monogame ».
On voit aisément, qu’il y a beaucoup d’avantages à recourir à la polygamie. Nombreux sont les maux de société qui ne sont pas traités, qui sont crées ou qui empirent à cause des restrictions que les temps modernes ont imposé à la polygamie. On ne devrait pas toujours considérer notre culture et notre époque comme les plus parfaites de l’histoire; on devrait plutôt analyser les autres traditions, coutumes et croyances en se basant sur des faits tangibles et concrets. Lorsqu’on le fait en gardant le cœur et l’esprit ouvert, on s’aperçoit qu’on se rapproche de la vérité jusqu’à ce que celle-ci nous apparaisse aussi éclatante que la lumière du jour.
Footnotes:
[1] Selon le Center for Health Statistics (centre des statistiques sur la santé), l’espérance de vie des femmes, aux États-Unis, est de 77,9 ans, tandis que celle des hommes est de 70,3 ans.
Selon le CHS, l’espérance de vie des femmes aux États-Unis est de 77.9 ans, alors que celle des hommes est de seulement 70.3 ans.
[2] Marriage and Morals (Le mariage et la morale), p. 47
[3] The New Encyclopaedia Britannica, vol. 17, pp. 34, 270, 244.
[4] Laurel Richardson “Another World; More and More Single Women Are Opting for Affairs with Married Men, and the Trend Is Diminishing Feminist Progress,” Psychology Today, vol. 20, février 1986.
[5] Ute Frevert, Women in German History: from Bourgeois Emancipation to Sexual Liberation (New York: Berg Publishers, 1988) pp. 257-264 tel que cité par Sherif Abdel Azim dans “Women in Islam Versus Women in the Judaeo-Christian Tradition: The Myth and The Reality.”
[6] Schmitt, D.P., “Universal sex differences in the desire for sexual variety: Tests from 52 nations, 6 continents, and 13 islands,” Journal of Personality and Social Psychology, 85, 85-104. L’étude, menée par le psychologue David Schmitt de l’Université de Bradley et publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, était de grande étendue: elle comptait 16,288 étudiants de 50 pays différents.
(Source: http://www.bradley.edu/academics/las/psy/pdfs/schmitt%5B1%5D%5B1%5D.etal.2003.jpsp.pdf)
[7] Bruce Bower, “Darwin’s Minds”, Science News Vol. 140 No. 15, 12 octobre 1991, p. 233-4.