Ali, fils d’Abou Talib (partie 1 de 2): Ses premières années
Description: Comment le quatrième successeur du prophète Mohammed embrassa l’islam.
- par Aisha Stacey (© 2014 IslamReligion.com)
- Publié le 10 Mar 2014
- Dernière mise à jour le 31 Aug 2014
- imprimés: 150
- Lus: 39,563 (moyenne quotidienne: 10)
- Évalué par: 131
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
Ali « ibn » (fils de) Abou Talib était le jeune cousin du prophète Mohammed. Cet enfant, qui admirait beaucoup son cousin plus âgé, allait devenir un noble guerrier de l’islam, un juge très instruit, un remarquable exégète du Coran et un leader de la nation musulmane se distinguant par sa droiture et sa piété.
Il naquit à la Mecque, vers l’an 600. Son père, Abou Talib, était l’oncle du prophète Mohammed et un de ses plus fervents défenseurs. Alors qu’Ali était un jeune enfant, une grande famine ravagea la région de la Mecque; la nourriture se fit très rare et plusieurs familles étaient incapables de nourrir leurs enfants. Mohammed, qui n’était pas encore prophète, à l’époque, mais qui était déjà marié à Khadijah, offrit de s’occuper de son jeune cousin. Ali adorait son grand cousin et le suivait partout, imitant tout ce qu’il faisait. Adolescent, Ali commença également à adopter les bonnes manières de Mohammed.[1]
Ali avait environ dix ans quand Mohammed reçut ses premières révélations de Dieu. Ali était présent lorsque son cousin annonça aux membres de sa famille que Dieu l’avait choisi pour être Son messager. On raconte qu’Ali vit Mohammed et Khadijah invoquer Dieu et qu’il demanda à son cousin ce qu’il avait vu. Dès que Mohammed expliqua à Ali le message de l’islam qu’il avait reçu, Ali y crut. Cependant, avant de se lancer et de se convertir à l’islam, il réfléchit longuement à ce que serait la réaction de son père. Le lendemain matin, il prononça l’attestation de foi, i.e. qu’il n’y a pas d’autre divinité méritant d’être adorée en dehors d’Allah et que Mohammed est Son messager. Ali occupe la position honorable du premier adolescent ayant accepté l’islam.
Certains érudits musulmans croient qu’Ali avait probablement plus de dix ans lorsqu’il embrassa l’islam. Mais son âge n’a pas vraiment d’importance; ce qui compte surtout, c’est qu’il était un jeune homme très brillant qui aimait apprendre et qui souhaitait adorer Dieu de la meilleure manière. Plusieurs érudits ont souligné qu’Ali faisait partie d’un groupe de jeunes hommes et de jeunes femmes, autour du prophète Mohammed, qui n’avait jamais été initié aux rituels idolâtres des Arabes de l’ère préislamique. Jamais Ali ne se prosterna devant quoi ou qui que ce fût à part Dieu.
Ali passa son enfance auprès de Fatima, la plus jeune des filles de Mohammed et de Khadijah. Quelques années plus tard, alors que la communauté musulmane avait émigré à Médine, Ali alla voir le Prophète et lui demanda la main de Fatima.
Ali était toutefois contrarié par le fait qu’il était très pauvre et qu’il n’avait rien à offrir à Fatima comme cadeau de mariage. Mohammed lui rappela qu’il avait un bouclier qu’il souhaitait vendre. Ali vendit le bouclier à Outhman ibn Affan et s’apprêtait à retourner chez le Prophète quand Outhman l’arrêta et lui rendit son bouclier, qu’il leur offrit à tous deux en cadeau de mariage. Selon les informations disponibles, Ali et Fatima étaient probablement à la fin de leur adolescence quand le Prophète célébra leur union.
Le jeune garçon qui avait partout suivi son cousin comme une ombre était devenu un noble guerrier. Lorsque Dieu révéla le verset « … et avertit ta tribu, ô Mohammed » (Coran, 26:214), le Prophète invita tous les membres de sa famille pour un repas. Après le repas, il s’adressa à eux et demanda lesquels d’entre eux se joindraient à lui pour la cause de Dieu. Nul n’eut le courage de répondre, à l’exception d’un garçon à l’aube de son adolescence. Il s’agissait d’Ali, évidemment; et il se tint droit et résolu devant les rires et les moqueries et exprima son désir d’aider le Prophète et de se rendre utile à lui. Dans les moments difficiles qui allaient rapidement survenir, pour les musulmans, Ali tint bon et démontra à plusieurs reprises son grand courage et son amour pour Dieu et pour Son messager.
Quand les mécréants de la Mecque complotèrent pour tuer Mohammed, il devint nécessaire, pour lui et Abou Bakr, de quitter la Mecque. Ils décidèrent de le faire à la nuit tombée, pour être protégés par l’obscurité. Alors qu’ils fuyaient dans le désert obscur, c’est Ali, adolescent, qui se coucha à la place de Mohammed dans son lit, sachant qu’à n’importe quel instant, des assassins se pointeraient pour tuer celui qu’ils croyaient être le Prophète. Ali survécut, cette nuit-là, et, dans les jours qui suivirent, il retourna à leurs propriétaires les biens qui avaient été confiés en gage à Mohammed. Puis, il alla rejoindre son cousin à Médine. Celui-ci considéra Ali comme faisant partie des plus braves, des plus fiables et des plus pieux de ses compagnons.
Le prophète Mohammed aimait tant son cousin qu’il lui avait donné plusieurs surnoms affectueux, qu’il avait pris l’habitude d’utiliser. Celui qu’Ali aimait le plus était Abou Tourab (père de la poussière). Il se faisait appeler ainsi car un jour, alors qu’il dormait dans la cour de la mosquée, son dos se couvrit de poussière. Le Prophète s’approcha de lui, l’aida à se relever, brossa la poussière sur son dos et, en souriant, l’appela Abou Tourab. Il l’appelait aussi Ali Haidarah (Ali le lion). Le jeune cousin du Prophète allait devenir un guerrier très respecté de ses semblables comme de ses ennemis.
Ajouter un commentaire